BYD commercialise en Chine une rivale à la Dacia Spring. Cette citadine électrique répond au nom de Seagull. Quelques semaines après sa présentation à Shanghai, L’argus a pu prendre place à son bord. Découvrez nos impressions et les caractéristiques techniques de cette auto proposée dès 10 000 €.
- Un habitacle spacieux
- Un équipement digne d’un modèle du segment supérieur
- Une offre de moteurs alléchants
- Un futur best-seller en Chine et bientôt en Europe ?
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La rédaction de L’argus a pu monter à bord de BYD Seagull.
Géraldine Gaudy – L’argus
Petit à petit BYD* fait son nid en Europe. Alors qu’il vient à peine de poser ses bagages, le constructeur chinois propose déjà un catalogue de 6 modèles 100 % électriques. Parmi eux des SUV, une berline et une compacte. Et pourquoi pas une citadine ? La proposition n’aurait rien d’utopiste, d’autant que le constructeur vient justement d’en lancer une en Chine. Et elle cartonne ! Vingt-quatre heures après l’ouverture des commandes au Salon de Shanghai, où elle a été révélée, 10 000 exemplaires étaient déjà pré-réservés. Cette rivale toute trouvée à la Dacia Spring et à la Leap Motor T03 se nomme Seagull, ou mouette en anglais. Un nom inspiré du monde de l’océan comme les Dolphin (Dauphin) et Seal (phoque) avant elle. A l’occasion d’un déplacement au sein de l’Empire du milieu, la rédaction de L’argus a pu découvrir plus en détail le modèle et surtout prendre place à bord.
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Un habitacle spacieux
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La Seagull adopte un look plus sportif qu'une Dacia Spring. Remarquez le becquet dans le prolongement du toit flottant.
Géraldine Gaudy – L'argus
| Dimensions | BYD Seagull | Leap Motor T03 | Dacia Spring |
| Longueur (m) | 3,78 | 3,62 | 3,73 |
| Largeur sans rétroviseurs (m) | 1,72 | 1,65 | 1,58 |
| Hauteur (m) | 1,54 | 1,58 | 1,51 |
| Empattement (m) | 2,5 | 2,4 | 2,42 |
| Volume de coffre (l) | – | 210 | 270 à 620 |
| Poids à vide (kg) | 1 160 / 1 240 (selon batterie) | 1 203 | 975 |
Comparé à la Spring, la garde au toit est bien meilleure et l’espace aux jambes plus généreux. Le sol est, lui, parfaitement plat là où une surépaisseur est notable sur la Dacia. Quant au coffre, là encore le modèle roumain (produit en Chine) peut difficilement rivaliser avec quelques litres supplémentaires qui font la différence. S’il y avait un carton rouge à dresser, c’est au sujet des sièges. Ceux de la banquette arière n’offrent aucun maintien. Quant à ceux à l’avant, s’ils repennent l’esprit d’un baquet, leur design massif obstrue la visibilité des passagers.
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Aux places arrière, les passagers ont de l'espace. En revanche les assises n'offrent aucun maintien.
Géraldine Gaudy – L'argus
Un équipement digne d’un modèle du segment supérieur
Aux places avant, BYD a mis les petits plats dans les grands avec un espace à la fois minimaliste, mais résolument tourné vers les nouvelles technologies. Un petit écran de 5’’, dédié à l’instrumentation, s’installe derrière le volant trois branches à méplat. Au centre de la planche de bord – dont le design épuré rappelle celui d’une vague – prend place une tablette tactile de 12,8’’. Comme sur les autres modèles de la gamme, la dalle pivote en mode portrait ou paysage. Assez bluffant de croiser cet équipement sur une citadine et surtout à ce niveau de prix (on en reparle plus bas).
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Géraldine Gaudy – L'argus
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La tablette centrale a la particularité d'être rotative. Vous préférez un affichage portrait ou paysage ?
Géraldine Gaudy – L'argus
Quelques commandes physiques persistent pour piloter la climatisation ou les modes de conduite. De part et d’autre de cette réglette de commandes, on trouve (à l’extrême gauche) la commande de la boîte de vitesses, et tout à droite la molette du volume. La console centrale accueille deux portes-gobelets et un grand support où est logé le chargeur à induction. La qualité des matériaux n’est pas toujours égale, mais globalement le rendu est flatteur.
Une offre de moteurs alléchants
Sous le capot, la Seagull reçoit un moteur à aimant permanent d’une puissance de 55 kW (75 ch) et dont le couple culmine à 135 Nm au maximum. Des valeurs supérieures à celles de la Spring, mais l’embonpoint de la chinoise la pénalise au chapitre des performances. Il lui faut 1 seconde de plus pour passer de 0 à 50 km/h (4,9 s). Le moteur est alimenté par deux accumulateurs LFP (lithium-fer-phosphate) au choixde 30 kWh et 38,9 kWh. Il s’agit des fameuses “Blade Battery”, du nom de la technologie innovante du constructeur.
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La BYD Seagull mesure 3,78 m de long pour 1,72 m de large et 1,54 m de haut.
Géraldine Gaudy – L'argus
Selon le cycle d’homologation chinois, bien plus optimiste que nos normes WLTP, l’autonomie de la citadine est comprise entre 305 et 405 km. La batterie peut être rechargée via une prise classique à 6,6 kW (AC) ou un chargeur rapide (DC) à 30 ou 40 kW (selon le modèle). Il faut 30 min à la Seagull pour passer de 30 à 80 % de charge. Une inconnue désormais : les qualités dynamiques du modèle. Et particulièrement si elle reste chaussée de ses pneus chinois pour conserver des prix bas.
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Un futur best-seller en Chine et bientôt en Europe ?
En Chine, la BYD Seagull est proposée à partir de 78 800 yuans, soit autour de 10 000 € selon le taux de change en vigueur. Trois finitions sont proposées. Le modèle haut de gamme équipé de la batterie de plus grande capacité s’affiche à 95 800 yuans, soit environ 12 000 €. Si les constructeurs chinois sont réputés pour leur politique tarifaire agressive, impossible de voir débarquer la citadine en Europe à un tel niveau de prix. Mais, son arrivée en Europe est-elle tout simplement envisagée ? Lorsque nous avons interrogé les responsables de BYD, tous ont botté en touche répondant que ce n’était pas prévu. Une citadine électrique à un prix attractif aurait pourtant toute sa place chez nous. D’ailleurs, de plus en plus de constructeurs généralistes (Renault, Citroën, Volkswagen…) se lancent sur le segment de la petite voiture pas chère (moins de 25 000 €) pour tenter de rivaliser avec Dacia et les nouveaux acteurs chinois tels que Leap Motor.
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Le ticket d'entrée de la BYD Seagull en Chine est à moins de 10 000 €.
Géraldine Gaudy – L'argus
BYD est le deuxième plus gros producteur de véhicules électriques au monde derrière Tesla (près d’un million d’unités en 2022). Le constructeur a les moyens de ses ambitions. Les seuls freins seraient les coûts liés aux taxes et adaptations nécessaires au marché européen. Le jeu en vaut-il la chandelle ? L’avenir nous le dira. Des analystes ont confié à Reuters que la Seagull pourrait devenir le véhicule électrique le plus vendu du pays dans les six mois suivant son lancement. Cela pourrait faire du BYD Seagull le véhicule électrique le plus vendu au monde compte tenu de la taille du marché chinois des véhicules électriques.
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