À l’occasion du centenaire du circuit de Montlhéry, une dizaine de voitures anciennes, de course ou de records, ont traversé Paris dans une ambiance magique.
Ce n’est pas une question de nombre. Devant l’immeuble de l’Automobile Club de France, place de la Concorde, à Paris, il n’y avait qu’une poignée de voitures anciennes, ce lundi soir. N’importe qui pouvait s’en approcher. Et c’était une occasion incroyable, car les autos revêtaient toutes un caractère exceptionnel. Par leur palmarès, leur histoire, souvent liée à celle du circuit de Montlhéry, leur beauté, leur mélodie aussi.
En effet, loin de rester statiques, elles ont relié la Concorde au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, où le salon Rétromobile va ouvrir ses portes. Et ce, faisant une pause au Champ-de-Mars. Des Bugatti, Salmson, Chenard et Walcker, Amilcar, Darmont, Panhard et autre Peugeot, des années 20 à 60, ont parcouru les rues de la capitale, offrant aux passionnés et aux passants un spectacle magnifique. Des moteurs qui loin de faire du bruit, émettent une mélodie, en particulier le 8-cylindres Bugatti, des carrosseries fines et délicates tranchant avec la massive lourdeur des autos actuelles, des odeurs enfin, appartenant au passé, que certains jugeront insupportables mais qui pour d’autres feraient presque aimer la pollution.
Nous avons eu le droit de nous mêler au cortège, pour mieux le filmer et le photographier. Ce fut une expérience courte, mais intense et mémorable, une manifestation de beauté fascinante tant Paris a offert à ces anciennes un cadre absolument magique. Elles seront exposées au salon Rétromobile dès Mercredi. Achetez vos billets ici.
Bugatti 36 1925
Légère variation de la 35, la Bugatti 36 n’aurait été fabriquée qu’à 2 ou 3 unités en 1925. Elle reçoit comme la 35 un 8-cylindres en ligne, mais plus petit.
Bugatti 35 1925
La Bugatti 35, c’est la voiture de course la plus titrée au monde. Légère, fine et très puissante avec son 8-cylindres en ligne à 24 soupapes développant jusqu’à 140 ch. Certaines dépassent allègrement les 200 km/h !
Amilcar C6 / Grand Prix 1927
Avec son 6-cylindres double arbre à compresseur (1,1 l pour 83 ch), cette Amilcar C6 peut atteindre en configuration course les 200 km/h. En 1927…
Ravissant engin que cette Panhard DB Antem. Elle se contente d’un tout petit bicylindre, variant de 745 cm3 à 851 cm3 selon les années, et a couru les 24 Heures du Mans, à l’indice de performance.
Panhard DB Antem-Trouis 1952
Préparée par le garagiste Georges Trouis en 1952, cette Panhard DB Antem recarrossée affiche un beau rendement, pesant moins de 500 kg. On l’a vue à plus de 160 km/h au Mans Classic 2014.
Peugeot 404 Record 1965
En juin 1965, cette 404 a servi à montrer l’endurance des moteurs diesels, sur Montlhéry. Avec son un banal 1,9 l Indenor de 68 ch SAE, elle a parcouru, en 103 h, 16 627 km à 161,49 km/h de moyenne, battant ainsi 40 records.
Darmont Spécial Usine 1927
Cyclecar inspiré des Morgan, la Darmont Spécial a un 1,1 l de 28 ch. Bien préparée, elle accroche le 150 km/h sur circuit !
Salmson GS8 1928
Cette Salmson est une voiturette, certes, mais de sport, et dotée d’un moteur très sophistiqué pour son temps : un 4-cylindres double arbre de 35 ch, attelé à une boîte 3.
Chenard & Walcker Tank Z1 Spécial 1925
Carrosserie presque centenaire et pourtant étrangement moderne pour ce « tank » Chenard & Walcker de 1925. Ce proto a terminé 10è aux 24 Heures du Mans 1925.
