Le 8 mars, un banc en noyer (ci-dessus) signé Carlo Bugatti ainsi qu’une paire de chaises en bois, un miroir en bois, une étagère murale en partie gainée de parchemin, et des sellettes d’appliques vont être vendus aux enchères à l’étude Ivoire-Primardeco à Toulouse. LP/Julie Rimbert
« J’ai récupéré cet ensemble dans des conditions rocambolesques puisque je ne connaissais pas cette famille habitant dans le quartier Compans-Caffarelli quand elle m’a appelé pour me demander mon avis sur ces meubles, après avoir lu un article sur les journées d’expertise, raconte Jérôme de Colonges. Quand j’ai vu ces meubles si atypiques dans cet ancien dépôt maraîcher, j’ai tout de suite pensé à Carlo Bugatti. Ils sont un peu abîmés mais le fait qu’ils soient dans leur jus intéresse les collectionneurs. »
L’ensemble – qui comporte deux paires de sellettes d’appliques, un banc en noyer, un miroir en bois, une étagère murale en partie gainée de parchemin, une paire de chaises en bois et une grande sellette d’applique –, date de la période italienne avant 1900 du créateur né le 16 février 1856 à Milan et mort le 31 mars 1940 à Molsheim (Bas-Rhin). Aussi anticonformiste que brillant décorateur, Carlo Bugatti déclina dans ses nombreuses créations les motifs japonisants et mauresques de même que les architectures arabes. Le créateur, qui triompha à l’Exposition de Turin en 1902, a eu deux fils tout autant célèbres : le sculpteur animalier Rembrandt Bugatti et le constructeur d’automobiles Ettore Bugatti.
« Le propriétaire a hérité cet ensemble de son oncle et n’en sait pas plus sur son origine, confie le commissaire-priseur. Il connaissait le nom de Bugatti mais pour les voitures ! Au-delà de la valeur de ces meubles de toute beauté, c’est un bonheur de redécouvrir un grand nom, on n’a pas toujours cela sous notre marteau ! »
