La nouvelle Bugatti réaffirme l’essence même de la mécanique
Celui-ci porte le nom de Mate Rimac, un entrepreneur visionnaire qui a impressionné bon nombre d’ingénieurs de premier niveau. Il est si pertinent que le bureau d’études qu’il a créé pour ses propres voitures élabore aussi, en toute discrétion, les hybrides et électriques pour le compte de grandes marques. Celles-ci ne s’en vantent pas, mais plastronnent comme si ces innovations étaient les leurs.
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Pas de malus mais 1 800 chevaux
Celui-ci a été en grande partie élaboré par les spécialistes anglais de Cosworth, célèbres pour leurs 176 victoires avec Ford en Formule 1, au temps où celle-ci était atmosphérique. C’est, selon nos confrères d’Auto Motor Und Sport, ce principe qu’ont retenu les ingénieurs, renouant avec la noblesse à l’état pur de la mécanique de race. Douze n’étant pas suffisant bien qu’ils aient créé un tel moteur pour l’Aston Martin Valkyrie, ce sont bien seize cylindres, cette fois disposés en V et sans les quatre turbos des Bugatti jusqu’à aujourd’hui, qui hisseront la cylindrée à 8,3 l.
Mais là où le W16 se limitait à 7 000 tours/minute, le nouveau V16 s’envole à 9 000 tours pour fournir plus de 1 000 chevaux. Dans la plus grande tradition de la Formule 1. Mais Rimac n’a pas oublié la sévérisation des normes et son expertise hybride lui a fait greffer deux moteurs électriques à l’avant et un troisième dans la boîte pour atteindre 1 800 chevaux.
Sur les précédentes éditions des Bugatti, c’était possible, mais il fallait une clé spéciale pour déverrouiller une configuration à très haute vitesse que bien peu d’endroits dans le monde permettent de soutenir plus de quelques dizaines de secondes. Mais savoir qu’elle peut le faire constitue une satisfaction pour bien des amateurs. La révélation de la voiture complète est annoncée pour le mois de juin.