Après ses inédites versions hybrides rechargeables, la Cupra Leon dégaine enfin sa « vraie » déclinaison : la VZ à essence de 300 ch, rappelant la génération précédente et son record temporaire sur la boucle nord du Nürburgring. Voyons si cette descendante est faite du même bois...
- CUPRA Leon VZ 2.0 TSI 300ch DSG7
- Moteur : 17/20
- Boîte : 14/20
- Châssis : 16/20
- Freinage : – / 20
- CUPRA Leon VZ 2.0 TSI 300ch DSG7
- Bilan de l’essai Cupra Leon 2.0 TSI 300
- Fiche technique Cupra Leon 300 (2021)
- Prix, équipements de série et options
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Contrairement à la Seat Leon Cupra précédente, la nouvelle Cupra Leon de 300 ch n’a pas annoncé de chrono officiel sur la boucle du Nürburgring. La voici à l’essai…
CUPRA Leon VZ 2.0 TSI 300ch DSG7
- – Moteur : Essence
- – Puissance: 300 ch
- – Lancement : Février 2021
- – A partir de 41 320 €
- – 3552 € de malus.
- Voir la fiche technique
4 mars 2014, stand Seat du Salon de Genève. À côté de la nouvelle Leon Cupra 280 ch, le pilote Jordi Gené annonce avoir bouclé un tour de boucle nord du Nürburgring en 7 minutes et 58 secondes, soit presque 10 secondes de moins que la traction de série la plus rapide d’alors, la Mégane 3 RS Trophy. Un chrono qui nécessitait certes la présence d’un pack optionnel (avec pneus Michelin Pilot Sport Cup 2, freins avant majorés et climatisation supprimée) mais qui a définitivement imposé le respect du public… et des rivales.
La Cupra Leon essence 300 ch est reconnaissable à ses quatre canules d’échappement rondes. Celles de l’e-Hybrid 245 sont trapézoïdales.
Nous sommes sept ans plus tard et le paysage a bien changé. Si certaines compactes continuent de s’écharper sur le toboggan allemand, elles prennent de plein fouet les sévères malus écologiques et doivent aujourd’hui s’y adapter. Sous sa nouvelle marque Cupra, la dernière génération de Leon inaugure ainsi deux versions hybrides rechargeables V et VZ de 204 ch ou 245 ch (avec bonus de 1 000 € s’il vous plaît !), mais aussi une essence V de 245 ch similaire à la cousine Volkswagen Golf 8 GTI. Une manière de limiter le malus à 1 900 €, soit 1 650 € de moins que celui de sa majesté Leon VZ essence. Une déclinaison de pointe animée par le 2.0 TSI de 300 ch et évidemment retenue pour notre essai extrême. En route !
Moteur : 17/20
Le moteur en bref. Est-il seulement nécessaire de présenter l’inoxydable 2.0 TSI du groupe Volkswagen ? Il animait déjà la Seat Leon Cupra précédente et a successivement développé 280 ch, 290 ch, 300 ch puis à nouveau 290 ch pour tenter de limiter les malus de plus en plus sévères au fil des ans. La nouvelle Cupra Leon remonte à 300 ch, voire à 310 ch en version Sportstourer 4Drive, seule carrosserie à pouvoir adopter une transmission intégrale.
Comme en Golf R pour jouir d’une meilleure réactivité, il ne faut pas hésiter à sélectionner les modes de conduite les plus radicaux (Sport ou Cupra) ou, mieux, le programme Individual, qui permet d’isoler le réglage du moteur de celui de la boîte ou de la suspension pilotée. Pas besoin de se détruire les vertèbres si l’on souhaite la cartographie moteur la plus agressive ! Après un décollage efficace sous régime de Launch Control, la nouvelle Cupra Leon bute rapidement sur son limiteur électronique établi à 250 km/h chrono, soit 267 km/h au compteur. Elle pourrait bien mieux faire mais elle ne dispose pas, contrairement à la Golf, du fameux pack R-Performance permettant de décaler cette bride à 270 km/h (soit 289 km/h au compteur, revoir notre vidéo d’accélération en Golf R). Dans le groupe Volkswagen, la hiérarchie demeure…
Boîte : 14/20
La boîte en bref. Délaissée en fin de carrière de la génération précédente, la boîte manuelle à six rapports n’a pas ressuscité sur celle-ci. L’actuelle Leon reconduit la boîte DSG à double embrayage et sept rapports apparue sur l’ancienne Leon Cupra lors du retour à 290 ch (elle comptait six rapports sur les premières versions 280 ch, 290 ch et 300 ch). Vous suivez ?
Notre avis. Inchangée, la boîte DSG de série récupère logiquement ses qualités et ses défauts. Côté pile, elle fait preuve d’une jolie célérité à la montée des rapports, supprime toute rupture de charge au bénéfice des performances et dispose d’un mode « rétrogradage multiple », comme l’Alpine A110, qui descend autant de rapports que possible si l’on maintient la palette de gauche enfoncée.
Côté face, la boîte enclenche le rapport supérieur d’elle-même en mode Manuel une fois atteints les 6 500 tr/min, souvent au même moment que le conducteur (dans ce cas, heureusement, elle ne saute pas deux vitesses d’un coup comme les premières boîtes DSG). Rapports supérieurs longs et gestion toujours caricaturale en mode Auto (passages de rapport très anticipés en mode Normal, puis parfois trop tardifs en mode Cupra même si l’accélérateur n’est pas enfoncé au maximum) reviennent intacts eux aussi… C’est dommage car, avec des lois électroniques plus à-propos, cette transmission pourrait devenir une référence.
Châssis : 16/20
Le châssis en bref. Plus de pack « record » sur cette génération de Leon, qui impose quatre pneus à profil routier : des Goodyear Eagle F1 Supersport. Elle conserve tout de même l’efficace différentiel avant piloté électroniquement (de série, même sur la version 245 ch 100 % thermique), mais aussi la suspension adaptative (cette fois en option en 245 ch) et le train arrière multibras. Comme dans les Seat Leon classiques, l’amortissement dispose ici désormais de quinze crans de fermeté différents, sélectionnables via l’écran tactile en mode de conduite Individual.
Notre avis. Direction très précise, train avant incisif, train arrière coopératif en entrée de virage… Les premières sinuosités au volant de la nouvelle Cupra Leon promettent un tour de boucle nord plutôt ludique. Cet équilibre joyeux ne s’émousse pas à mesure que le rythme augmente, au point de devenir légèrement scabreux, ESP débranché, dans les courbes les plus rapides et bosselées du Nürburgring. En cause ? Des pneumatiques déjà légèrement usés sur notre modèle d’essai et surtout, une suspension très ferme en mode Cupra. Un réglage certainement idéal pour juguler les mouvements de caisse sur piste parfaitement lisse, mais moins pertinent pour se confronter au profil particulier d’un circuit très déformé par endroits. Un point dont ne souffrait pas la cousine Golf 8 R, justement dotée d’un mode Special (dédié au Nürburgring) adaptant l’amortissement en conséquence…
Rien de rédhibitoire : il suffira sans doute d’assouplir « manuellement » la suspension pilotée par le biais de l’écran tactile. Hélas, nous ne pourrons ici vous partager la meilleure des quinze positions disponibles : quinze tours de boucle nord représentant plus de 300 km de piste, il faudra revenir ! À l’inverse, cette limite a mis en lumière l’efficacité du différentiel piloté, qui a assuré une motricité sans faille sur sol sec malgré les délestages fréquents des roues avant dans les virages les plus bosselés. Nul doute que la Cupra Leon deviendra redoutable une fois trouvé le bon réglage d’amortissement et chaussée de pneumatiques plus adaptés à un usage circuit.
Freinage : – / 20
Notre avis. Difficile de critiquer le système de freinage standard, logiquement inadapté à un usage piste. C’est pour cette raison que nous n’avons pas noté ce chapitre. Nous pouvons d’ores et déjà conseiller aux pistards de cocher l’option Brembo, car le matériel d’origine s’est d’emblée révélé insuffisant : mordant moyen, endurance limitée, pédale de plus en plus mollassonne au fil des ralentissements malgré le nouveau servofrein électrique. Bref, rien de rassurant sur ce circuit rapide et bordé de rails, ce qui nous a contraint à anticiper la plupart des freinages par rapport à nos repères habituels. Pour ne rien arranger, ces nouveaux points de freinage venaient parfois à de « mauvais » endroits, notamment sur des bosses qui réveillaient l’ABS et allongeaient encore les distances de ralentissement… À retester donc avec l’option adéquate.
Retrouvez le bilan de l’essai, la fiche technique et les prix-équipements-options détaillés en page suivante…
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Contrairement à la Seat Leon Cupra précédente, la nouvelle Cupra Leon de 300 ch n’a pas annoncé de chrono officiel sur la boucle du Nürburgring. La voici à l’essai…
CUPRA Leon VZ 2.0 TSI 300ch DSG7
- – Moteur : Essence
- – Puissance: 300 ch
- – Lancement : Février 2021
- – A partir de 41 320 €
- – 3552 € de malus.
- Voir la fiche technique
Bilan de l’essai Cupra Leon 2.0 TSI 300
Inadaptée à une conduite trop sportive, la Cupra Leon VZ hybride rechargeable avait inquiété les amateurs de la précédente Leon Cupra. Qu’ils se rassurent : cette version essence 100 % thermique de 300 ch en devient la digne héritière. Les qualités sont reconduites (2.0 TSI toujours performant, boîte DSG toujours rapide, châssis toujours efficace et subtilement joueur) même si en usage extrême mieux vaudra prévoir des pneumatiques plus adaptés et un système de freinage renforcé. Pas un hasard si Cupra propose des freins avant optionnels… dont le surcoût important (2 340 €) mérite toutefois un nouveau test pour se justifier. À suivre.
On aime
- Le 2.0 TSI toujours vigoureux, à la sonorité (artificielle) correctement travaillée
- L’équilibre sympa en virage et la motricité efficace sur le sec
- La boîte DSG rapide en mode Manuel…
On regrette
- … mais à la gestion électronique agaçante (montée des rapports automatique à 6 500 tr/min même en mode Manuel, fonctionnement caricatural en mode Auto)
- Le freinage d’origine insuffisant sur piste
- L’amortissement à appréhender, vu le nombre de crans de fermeté (quinze !)
Fiche technique Cupra Leon 300 (2021)
Dimensions Longueur : 4,40 m Largeur : 1,80 m Hauteur : 1,44 m Empattement : 2,68 m Volume du coffre : 380 l Capacité du réservoir : 50 l Pneumatiques : 235/35 R19 (91Y)
Poids à vide : 1 490 kg
Technique Moteur : à essence. 4 cylindres turbocompressé
Cylindrée : 1 984 cm3 Puissance : 300 ch de 5 300 à 6 500 tr/min Couple : 420 Nm de 2 000 à 5 200 tr/min Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : robotisée à double embrayage et 7 rapports
Performances 0 à 100 km/h : 5,7 s
Vitesse maxi : 250 km/h
Consommations – CO2 Conso mixte WLTP : 7,6 ou 7,7 l/100 km
CO2 WLTP : 172 à 174 g/km
Malus 2021 : 3 552 à 4 026 €
Fiscalité – Garantie Puissance fiscale : 19 CV
Garantie : 2 ans, kilométrage illimité
Prix, équipements de série et options
Tarif Cupra Leon VZ 2.0 TSI 300 (8/2021) : 41 320 €
Équipements de série
- Digital Cockpit de 10,25”.
- Écran tactile 10”. Navigation GPS. Radio DAB+.
- Système Beats Audio 7 HP. Prises USB-C (x 4).
- Bluetooth. Apple CarPlay et Android Auto. Recharge sans fil.
- Reconnaissance des panneaux de signalisation.
- Commande vocale. Climatisation automatique 3 zones.
- Éclairage d’ambiance à LED. Seuils de porte rétro-éclairés.
- Sièges baquets en tissu et similicuir. Volant sport en cuir.
- Direction progressive. Suspension pilotée. Modes de conduite.
- Caméra de recul. Park Assist. Accès et démarrage sans clé.
- Régulateur de vitesse. Aide au maintien dans la voie.
- Feux 100 % LED. Clignotants arrière à LED et défilement.
- Antibrouillards et éclairage d’intersection dans le bouclier.
- Vitrage arrière surteinté. Jantes en alliage de 19” Palm Springs.
Options
- Système de freinage sport Brembo : 2 360 €
- Volant Supersports Cupra : 700 € (oblige pack Drive Assist XL).
- Sellerie cuir noir/bleue : 1 420 €/1 620 € (comprend les sièges avant chauffants et conducteur électrique).
- Sièges avant chauffants : 315 €
- Double plancher de coffre et tiroirs sous les sièges AV : 175 €
- Toit ouvrant panoramique : 1 080 €
- Peinture métallisée : 650 €
- Peinture rouge Désir ou gris Graphène : 900 €
- Peinture gris Magnetic mat ou bleu Pétrole mat : 2 000 €
- Jantes 19” Willow Springs Black/Copper : 700 €/735 €
- Jantes 19” Laguna Seca Black/Copper : 655 €/820 €
- Pack Drive Assist M (régulateur adaptatif, feux de route auto et reconnaissance des panneaux) : 250 €
- Pack Drive Assist L (en plus de M : surveillance des angles morts et de trafic en marche AR, arrêt en cas de malaise) : 690 €
- Pack Drive Assist XL (en plus de L : conduite semi-autonome avec maintien au centre de la voie) : 890 €
