Essai - Ford Puma ST Powershift (2023) : la boîte auto qui élimine les chevaux !

Note

de la rédaction

13,6/20

Note

des propriétaires

15,8/20

En bref :

Petit SUV sportif

Boîte auto inédite

0 à 100 km/h en 7s3

à partir de 35 950 €

Selon Ford, le montage de la boîte auto n’était pas envisageable sur le trois cylindres 1.5 du Puma ST. On peut penser que la marque a surtout cherché à limitant les émissions de CO2 de son petit SUV sportif en privilégiant le mini-bloc 1.0 Ecoboost bien connu, d’autant que celui-ci reçoit une micro-hybridation depuis quelque temps. Étonnamment, cette inédite version Powershift rejette seulement 5 g/km de moins que la version manuelle la moins polluante, soit 144 g/km. Suffisant toutefois pour que le malus passe de 2049 à 1 386 € (grille 2024)…

Avec cette boîte auto à double embrayage et son hybridation légère, le Puma ST fait un pas vers la modernité. Hélas, la planche de bord et l’écran central, bien que fonctionnels, commencent quelque peu à dater.

La bonne nouvelle, c’est que les deux versions étant affichées toutes les deux à 35 950 € (et même 31 950 € grâce à un savant jeu de remises), cette boîte pilotée double embrayage revient 663 € moins cher. Encore heureux, sachant que l’auto perd 30 ch dans la bataille, et pas que… le couple également, est en chute libre, avec 248 Nm à 3 000 tr/mn, au lieu de 320 Nm 500 tours plus tôt pour le 1.5. Décevant, en dépit d’un rendement exceptionnel.

Du côté des points communs, on retiendra surtout ce qui fait la force du modèle, notamment la tenue de sport, caractérisée par le kit carrosserie, les jantes de 19” et les sièges enveloppants ; les aspects pratiques, au premier rang desquels un volume de chargement exemplaire de 456 dm3 ; et les trains roulants que l’on espère toujours aussi rigoureux et espiègles. Reste à s’assurer que ce Puma donne le change en termes d’agrément de conduite…

L’espace et la visibilité sont toujours réduits par les imposants sièges sport et, contrairement à ces derniers, la banquette manque de maintien.

Le coffre profite d’un profond bac en plastique lavable à l’eau (avec évacuation !) qui porte le volume à 456 dm3. C’est simple, aucun autre SUV citadin ne fait mieux.

Au volant : une poussée sacrifiée sur l’autel de la facilité…

En théorie, la transmission auto s’annonçant plus rapide à la montée des rapports qu’un pilote agissant sur la pédale de gauche et le levier de vitesses, on peut espérer une perte anecdotique à l’accélération malgré la baisse de puissance. Hélas, cette version réclame 7 dixièmes de plus que la version manuelle sur l’exercice du 0 à 100 km/h, soit 7s3. Un chrono respectable mais plus tout à fait à la hauteur du label ST. Question sensations, cela se traduit par une poussée enthousiasmante mais pas impressionnante.

Cela posé, l’ensemble se montre doux à l’usage et plutôt agréable au quotidien, avec un turbo ultraréactif assurant un couple suffisant. De quoi limiter les interventions de la transmission. Quoi qu’il en soit, les passages de rapports sont fluides. Mieux, la boîte reste à l’affût des actions sur le champignon, semblant présélectionner systématiquement un rapport inférieur, y compris en mode de conduite Normal, pour rétrograder en quelques dixièmes de secondes si nécessaire. Mieux, la consommation apparaît raisonnable à allure cool, avec environ 6,5 l/100 km sur route, et 7 l/100 km sur voies rapides et en ville (sauf en cas de bouchons). D’un autre côté, une version manuelle réclame seulement un demi-litre supplémentaire dans des circonstances identiques.

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Grâce à un turbo ultra-réactif, le 1.0 ne manque jamais de ressources, même à moins de 2000 tr/mn, mais ne peut revendiquer le tonus du 1.5…

La boîte est douce et toujours prête à rétrograder, mais n’obéit pas toujours aux injonctions sur les palettes. Par ailleurs, son levier fait désuet.

Hélas, la mécanique s’avoue vite débordée dès lors que l’on se retrousse les manches et que l’on opte à la fois pour le mode Sport et la sélection manuelle des vitesses (via les palettes). Certes, les pétarades à l’échappement sont grisantes, mais les montées en régimes du 1.0 sont linéaires et quelque peu gâchées par une sonorité artificielle et envahissante dans les enceintes, tandis que la boîte tire long et refuse d’obéir aux injonctions sur les palettes quand on veut flirter avec la zone rouge en entrée de virage… D’autre part, les passages aux rapports inférieurs manquent de rapidité, comme si la boîte tentait de préserver ses embrayages.

D’un autre côté, le châssis demeure toujours exceptionnellement drôle et attachant malgré la garde au sol de SUV, avec un train avant ultraréactif et précis (les Continental SportContact7 en 225/40 R19 n’y sont pas étrangers), d’autant que le Puma vire à plat, et un arrière parfaitement réglé qui pivote au lever de pied pour aider à tourner dans les petits coins, avec vivacité mais jamais brutalement. Du grand art, qu’aucun autre constructeur ne parvient plus à proposer, même Peugeot. Et si les sièges apparaissent un peu trop fermes, ils participent aux bonnes sensations de conduite, d’autant que le maintien est absolument parfait au niveau du tronc comme des cuisses.

Il faut bien trouver des avantages à cette position surélevée : les soubassements raclant rarement le sol, on peut aller cueillir les champignons sans arrière-pensée. Ce n’est pas la seule qualité du Puma ST, qui profite toujours d’un des châssis les plus drôles de l’histoire des tractions et fait oublier les performances en berne de cette version Powershift.

Les occupants des places arrière, qui se baladent sur la banquette ultra-plate et ne peuvent s’agripper correctement faute de poignées au plafond, sont moins bien lotis. Enfin, si la suspension se montre sèche à basse vitesse, elle travaille efficacement sur des routes bosselées empruntées rapidement. Seuls griefs : la direction manque de consistance et de retour d’informations, tandis que la motricité s’avère parfois précaire en sortie d’épingle, surtout sur le mouillé. Et hélas, pas d’option différentiel à glissement limité pour limiter le phénomène sur cette version Powershift… Un dernier mot sur la consommation en mode “arsouille” tout de même : bien que tout petit, le trois cylindres 1.0 peut se montrer aussi gourmand que le 1.5, avec plus de 20 l/100 km constatés sur départementales sinueuses. Les habitués aux moteurs suralimentés ne seront pas étonnés.

Quel que soit la transmission choisie, le Puma ST reçoit toujours un kit carrosserie sublimé par des jantes de 19 pouces, la clim auto, un combiné d’instrumentation numérique de 12,3″, des sièges baquets chauffants, un volant trois branches à méplat, l’accès et démarrage sans clé, l’aide au stationnement avant et arrière et des phares Full LED, entre autres. Notre modèle d’essai ajoutait à cela un toit vitré ouvrant (1 000 €) et un hayon électrique (400 €).

Hélas, contrairement à la version à boîte manuelle, la Powershift ne peut être équipée du pack Performance à 1 000 € comprenant le différentiel à glissement limité et le système launch control.

Equipements et options

Equipements de sécurité

• Allumage automatique des feux

• Bouton de démarrage “Ford Power”

• Aide au démarrage en côte

• Désactivation de l'airbag passager

• 2 Fixations ISOFIX aux places AR

• Alerte de franchissement involontaire de ligne

• Système de surveillance de la pression des pneus

• Feux AR à LED

• Airbags frontaux, latéraux (thorax) et rideaux

• Alerte de ceinture de sécurité AV/AR

• Feux de route intelligents – Commutation automatique des feux de route aux feux de croisement

• Phares antibrouillard AV avec fonction éclairage des angles

• Limiteur de vitesse intelligent (affichage instantané des limitations de vitesse sur le tableau de

Equipements de confort

• Banquette AR rabattable 60/40

• Pare-brise chauffant

• Régulateur de vitesse

• Aide au stationnement AV

• Direction assistée électrique

• Sièges AV chauffants

• Palettes au volant

• Alerte de ceinture de sécurité AV/AR

• Console centrale avec accoudoir et rangements

• Système de navigation Europe et points d'intérêts Michelin

• Vitres AR surteintées

• Coques de rétroviseurs et toit noirs

• Siège passager réglable en hauteur avec soutien lombaire

• Recharge de téléphone par induction

• Vitres AV/AR électriques à impulsion haut/bas

• 5 ceintures de sécurité 3 points colorées

• Siège conducteur réglable en hauteur avec soutien lombaire

• Volant à méplat 3 branches gainé de cuir perforé et chauffant

• Sièges baquets mixte tissu Twin Track Neosuede et Sensico Feeltek

• Aide au stationnement AR

• Rétroviseurs extérieurs dégivrants, rabattables électriquement avec éclairage d'approche et

• Système audio B&O avec SYNC3 avec écran tactile 8″, commandes vocales, 2 ports USB, compatible

Esthétique / Carrosserie

• Coques de rétroviseurs et toit noirs

• Jantes alliage Performance 19″ finition Magnetite non Machined (pour pneus 225/40 R19 93H)

• Peinture non métallisée Blanc Glacier

Autres équipements

• 3 appuis-tête AR

• Air conditionné automatique

• Pédalier Aluminium

• Suspension renforcée

• Tapis de sol AV/AR ST

• Kit de réparation pneumatique

• Eclairage d'ambiance intérieur

• Reconnaissance des panneaux de signalisation

• Grille de calandre Active

• Double sortie d'échappement chromée

• Badge ST

• Allumage automatique des essuie-glaces

• Environnement noir

• Disques de frein AR

• Système MyKey (seconde clé programmable)

• Becquet Sport

• Ecrous anti-vol

• FordPass Connect avec modem embarqué et fonction E-Call

• Aide au maintien dans la voie avec détection des bas-côtés

• Correcteur électronique de trajectoire (ESP)

• Système de prévention de collision avec freinage post-collision et détection piétons

• Etriers de frein rouges

• Disques de frein AV

• Système Keyfree

• Grille de calandre ST

• Kit carrosserie ST

• Combiné d'instrumentation numérique 12.3″ avec Ecomode

• 4 Modes de conduite sélectionnables (normal, eco, sport, piste)

• Plaques de seuil de portes AV Ford Performance

• Phares Full LED fixes avec masque de phare de couleur noire

• Pommeau de levier de vitesse ST en Vinyle

• Pack Confort

Options disponibles

• Crochet d’attelage détachable

  700 €

• Contrat Ford Entretien + renforcé 5 ans ou 30 000 km bisannuel

  4818 €

• Peinture métallisée Fashion Bleu Island

  800 €

• Hayon électrique mains libres

  400 €

• Peinture métallisée Fashion Gris Magnetic

  800 €

• Peinture métallisée Premium Rouge Fantastic

  1250 €

• Batterie d’hybridation éléctrique

  0 €

• Peinture métallisée Noir Agate

  600 €

• Peinture métallisée Premium Gris Matter

  1250 €

• Batterie d’hybridation éléctrique

  735.04 €

• Alarme antivol périmétrique et volumétrique

  0 €

• Peinture Métallisée Premium Bleu Azura

  1250 €

• Toit panoramique ouvrant

  1000 €

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La concurrence : moins sportive…

Même si la cavalerie s’appauvrie avec la boîte auto, impossible de trouver un petit SUV de 4,20 m de long aussi performant sur le marché, du moins si l’on exclue les anecdotiques Audi SQ2 et VW T-Roc R. Pour trouver des alternatives à ce Puma ST Powershift, il faut chercher du côté du groupe Volkswagen justement, et nul par ailleurs, avec des Q2 et T-Roc plus “classiques”, le Taigo, le Seat Arona, et le Skoda Kamiq. Certes, il faut alors se “contenter” de 150 ch, mais avec des moteurs 1.5 à quatre cylindres plus “ronds” encore que le 1.0 Ford (250 Nm dès 1500 tr/mn), et une boîte double embrayage au moins aussi efficace que la Powershift. Des rivaux qui, avec des finitions sportives, font illusion. Pas plus de cinq minutes toutefois, car en termes d’efficacité et de toucher de route, on est loin de l’agilité grisante de l’Américain…

A retenir : en cas de besoin !

Ses performances et son agrément moteur en berne vaudraient à ce Puma ST à boîte auto un blâme. Pour ceux qui hésitent entre les deux transmissions, il n’y a pas photo, la boîte manuelle l’emporte haut la main, d’autant qu’elle n’est pas beaucoup plus taxée et conservera sans doute une cote supérieure. Mais pour qui cherche un petit SUV joliment présenté, tonique, facile à vivre et qui passe les vitesses tout seul, le choix de cet Américain se justifie, surtout si l’on attend avant tout un châssis aux petits oignons. D’autant plus que le Ford n’en oublie pas d’être pratique avec un volume de coffre exemplaire.

Caradisiac a aimé :

• Douceur à l’usage
• Châssis agile et joueur
• Sobriété à allure cool
• Coffre
• Maintien des sièges

Caradisiac n’a pas aimé :

• Réduction de cylindrée cruelle
• Moteur linéaire
• Transmission longue
• Boite peu obéissante
• Appétit solide en conduite sportive

Les prix

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Le Ford Puma ST Powershift (170 ch, 35 950 €) est évalué dans la catégorie des petits SUV à essence et boîte automatique d’environ 160 ch, qui comprend notamment :

-Audi Q2 35 TFSI S line S tronic (150 ch, 42 620 €)

-Seat Arona 1.5 TSI DSG7 FR (150 ch, 35 300 €)

-Skoda Kamiq 1.5 TSI 150 ch DSG7 Monte Carlo (150 ch, 38 630 €)

-Volkswagen Taigo 1.5 TSI 150 ch DSG7 R-Line (150 ch, 35 600 €)

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-Volkswagen T-Roc 1.5 TSI 150 ch DSG7 R-Line (150 ch, 43 535 €)

Les chiffres clés

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