Contre toute attente, le groupe Stellantis a stoppé la commercialisation des Citroën Berlingo, Opel Combo Life et Peugeot Rifter dans leurs versions essence et diesel. Ces ludospaces, désormais uniquement disponibles en électrique, sont victimes des normes de réduction des émissions de CO2.
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Citroën, Opel et Peugeot ne proposent plus, depuis début janvier 2022, de versions thermiques sur leurs ludospaces.
Clap de fin pour les versions thermiques des Citroën Berlingo, Opel Combo Life et Peugeot Rifter. A la surprise générale, les moteurs 1.2 PureTech et 1.5 Blue HDi ont disparu des catalogues. Si vous comptiez vous offrir l'un de ces ludospaces, il faudra obligatoirement choisir les variantes électriques ë-Berlingo, Combo-e Life et e-Rifter. Cette mesure ne touche pas les dérivés utilitaires.
Respecter les objectifs CAFE
Ces trois ludospaces se vendaient en grande majorité avec le moteur diesel 1.5 Blue HDi.
Le poids et l'aérodynamisme pénalisent les émissions de CO2 de ces armoires normandes.
Prise dans les derniers jours de décembre, cette décision ne tient pas à l'attractivité de ces modèles mais tout bonnement au règlement européen de réduction des émissions de CO2, baptisé CAFE (Corporate Average Fuel Economy) selon les trois marques. En effet, ce dernier prévoit que, tous les ans, chaque constructeur réduise sa moyenne d'émissions de dioxyde de carbone. Une hantise pour les marques, et encore plus en 2021, avec la crise des semi-conducteurs. Elle les a obligé à privilégier les livraisons de véhicules électrifiés pour rester dans les clous. Pour 2022, le groupe Stellantis a donc choisi de sacrifier ses ludospaces dont les émissions de CO2 sont pénalisées par leur poids et leur physique de déménageur. A titre d’exemple, un Peugeot Rifter équipé du moteur BlueHDi 1.5 diesel de 130 ch consomme en moyenne 0,5 l/100 km de plus qu’un 3008 doté du même bloc, et rejette 5 g/km de CO2 de plus. Preuve qu'il s'agit bien d'une affaire d'émissions de CO2, leur cousin chez Toyota, le Proace City Verso, sera toujours disponible en essence et en diesel. Grâce à ses ventes de véhicules hybrides, le constructeur semble avoir plus de marge pour respecter son objectif CO2.
La petite mort des ludospaces Stellantis ?
Seules les versions 100% électriques restent au catalogue.
Stellantis anticipe ainsi une année qui sera encore marquée par la pénurie de pièces. L'absence d'hybridation légère (mild-hybrid) et surtout d'hybridation simple est aussi préjudiciable au moment où le groupe sort sa calculette. La première technologie citée n'arrivera en effet qu'en 2023. Si la baisse des émissions n'a pas complétement condamné ces ludospaces, c'est tout comme puisque que ce type de véhicule est à une écrasante majorité acheté en diesel. La version électrique de 136 ch, commercialisée depuis le mois d'octobre 2021, aura bien du mal à séduire les familles notamment en raison de son prix (environ 11 000 € de plus que le Blue HDi 100, bonus non déduit) et de son rayon d'action limité : 280 km annoncés, et bien moins en réalité comme expliqué dans notre test d'autonomie du e-Rifter. Lors de la présentation des résultats commerciaux, Christophe Prévost, le directeur commercial France de Peugeot, a donné quelques explications sur cette disparition : “ce sont des décisions qui sont aux confins de l’industriel, parce qu’on produit des véhicules utilitaires et on a un portefeuille qui est très important aussi. On a une usine avec des capacités qui doivent être un peu plus importantes en utilitaire. Il y a forcément un peu de CAFE à l’intérieur. On est sur des véhicules où on pense qu’une offre purement électrique fait sens. C’est une forme de contrainte qu’on se donne mais qui est légitime. On va travailler avec cette contrainte”.
