Le groupe chinois SAIC s’appuie sur le succès de sa marque généraliste MG pour se développer en Europe. En 2025, c’est la marque IM qui viendra chapeauter l’offre par le haut, avec une berline IM L6 bardée de technologies.
Sur un salon de Genève plutôt intime, MG s’est mis en scène avec une vague de nouveautés. Au sens propre, il s’agit du groupe SAIC, mais la communication officielle met bien en avant MG plus que les origines chinoises du constructeur. Et comme quatre nouvelles MG (MG 3, MG 7, MG 9 et MG S9) ce n’était pas suffisant, le salon suisse était aussi le théâtre de la première apparition européenne de la marque IM. Une marque destinée à se positionner sur le créneau du premium, face aux ténors allemands bien entendu. IM ciblera aussi son compatriote Nio, question de fierté.
Des batteries solid-state en 2025 ?
La berline à hayon IM L6 qui est présentée en première mondiale coche donc toutes les cases nécessaires, avec par exemple la conduite semi-autonome L2+ identifiable au Lidar en haut du pare-brise. Et l’intérieur est dominé par un écran panoramique qui couvre toute la largeur.
Cet écran a pour particularité de monter et descendre selon les usages pour réduire ou augmenter la surface d’affichage. Il est séparé en deux sections : instrumentation + zone centrale et écran passager. Cet ensemble ne sert qu’à l’affichage, et il est accompagné d’un écran tactile sur la console centrale pour piloter les différentes fonctions. Quant au volant, il adopte le format Yoke. La voiture, fermée au salon de Genève, devrait proposer le même (très) haut niveau de finition que les autres modèles de la gamme IM.
Le plus intéressant est en haut de gamme. La IM L6 devrait proposer une batterie 100 kWh de type solid-state. À confirmer. Il s’agit en réalité assez probablement d’une batterie “semi-solide” comme celle de Nio. IM indique que les deux batteries seront disponibles au lancement en 2025. Avec cette seconde batterie, la berline clame une autonomie de plus de 800 km. On voit ici que les constructeurs chinois semblent s’intéresser au talon d’Achille de leurs électriques : l’efficience. À cette valeur plutôt flatteuse, elle ajoute une charge à 400 kW.
Quatre modèles
Si les ambitions de volumes sont forcément limitées, la volonté est de montrer le savoir-faire du groupe aux clients qui achèteront de “simples MG”. Et pourquoi pas profiter du ralentissement de certains constructeurs allemands pour glisser un pied dans la porte… D’autant plus que IM pourra vanter auprès des clients que “même Audi a acheté sa technologie“…
IM LS6IM LS6IM LS6IM L7IM L7IM LS7IM LS7
Et pourquoi pas un break ?
Malgré une récente désertion par les constructeurs locaux suivie d’un regain d’intérêt du côté de la Chine, l’Europe reste encore la dernière terre d’accueil pour les breaks. Ainsi, nombreux ont été les constructeurs qui ont tenté de séduire les clients européens en ajoutant un break à leur gamme. Parfois sans succès. Citons par exemple Cadillac avec le très joli, mais quasiment invendu break CTS. L’exemple le plus récent est celui de Nio, bientôt suivi par Neta.
Le mouvement que l’on observe n’a pas échappé à IM. Et en particulier au patron du design de la marque, Xu Dengtao, qui a partagé quelques illustrations de ce que serait un dérivé break de la L7. Cet IM L7 Cross GT n’est qu’un rendu numérique, et il n’y a aucune certitude qu’il se concrétise, même si la réactivité des constructeurs chinois pourrait en théorie mener à un lancement d’un tel objet dès 2025.