- Une mini Fiat 500 néo-rétro !
- A l’intérieur, une Ami en (un peu) plus chic
- 45 km/h, c’est peu, mais ça suffit largement dans Paris !
- En attendant la version Dolce Vita …
- Si attirante, on fait comment pour en avoir une ?
- On aime / On aime moins
- Conditions de l’essai
- Fiche technique
Le groupe Stellantis continue de faire des petits ; l’ex-FCA s’approprie alors les produits de l’ex-PSA, et poursuit la lignée des SUVs urbains Jeep Avenger et Fiat 600e. Mais qu’elle ne fut pas notre surprise de voir ce charmant embellissement de la Citroën Ami sous un “revival” de Fiat 500 historique, après Opel et sa Rocks-e ! Nous avons eu cette craquante auto italienne à l’essai dans Paris.
Une mini Fiat 500 néo-rétro !
Qu’elle est craquante cette petite auto, décidément ! Mais alors, pourquoi ce nom ?
Eh bien, il faut savoir que la petite 500 dès sa toute première version de … 1936 … avait le surnom italien de Mickey, petite souris bien connue de Disney. Le même genre d’air malicieux, et tout rondouillard. Notre petite Topolino récupère alors le patronyme, pour un format qui n’a jamais été si compact : 2,53 m de long ! La 500 Topolino originelle mesurant 3,22 m, et la 500 de 1957 2,97 m.
Voici donc une Citroën Ami copieusement rhabillée, ici plus longue (2,53 m contre 2,41 pour l’Ami). Oubliez ici la symétrie très développée de la petite Citroën, dont les parties avant et arrière sont très semblables. Ici, la Topolino récupère un sérieux goût de la 500 de 1957 avec un vert façon pastel Verde Vita, des rétroviseurs et des petits enjoliveurs de roues blancs et/ou chromés. L’auto est décidément mignonne, dans cette livrée spécifique et pour l’instant unique … enfin pas tout à fait ! Une déclinaison Dolce Vita va suivre, avec les portes remplacées par des petites cordelettes comme pour rappeler les balades sur la plage l’été .. et un toit en toile pour en profiter. Une autre façon d’habiller la cousine Ami Buggy, avec deux éditions au succès spectaculaire. On n’imagine alors pas pour cette version italienne ; le constructeur Fiat, première marque de Stellantis en terme de volumes, va pouvoir gagner quelques couleurs. Les ambitions sont d’ailleurs assez élevées : Fiat espère 10000 ventes en France cette année.
A l’intérieur, une Ami en (un peu) plus chic
A bord, pas beaucoup de surprises : on retrouve l’intérieur dépouillé de l’Ami. Cependant, les sièges se parent ici de revêtements teintés en blanc crème, plus chic. Surtout, on note au sommet de la console la “Dolce Vita Box”, avec un motif rayé beige et blanc et des petites lanières façon bagarerie. Cela sait faire la différence à l’œil. Et cette “box” cache surtout un vaste compartiment de rangement, et notamment sur notre exemplaire l’adaptateur de recharge secteur/type 2, bien pratique pour pouvoir se brancher sur les bornes publiques en alternatif. Fiat annonce alors moins de 4h pour recharger de 0 à 100%, et regagner les 75 km d’autonomie WLTP annoncés (batterie de 5,4 kWh).
L’habitacle garde sinon ses deux sièges décalés, pour proposer un espace de chargement devant le passager, servant de coffre, et y positionner par exemple une valise cabine debout. Il y a aussi un crochet pour accrocher un sac. Tout pour le quotidien urbain ! Et même … une prise USB-C pour nos smartphones-chéris, et un passe-câble bien étudié, pour qu’il soit connecté en place sur son support. La modernité et le confort s’arrêtent ici, car même si le chauffage et le dégivrage existent, cela ressemble plus à de l’appoint.
Aussi, le volant n’est pas réglable, seul le siège l’est, en coulissant. Malgré tout, la position de conduite n’est pas spécialement désagréable, comparé à ses concurrentes sans-permis. De l’avantage d’être développé par un grand groupe automobile.
Les sièges sont donc plus jolis, mais toujours au confort plutôt rudimentaire… sachez le ! En route.
45 km/h, c’est peu, mais ça suffit largement dans Paris !
Reprendre le volant de l’Ami … pardon, de la Fiat Topolino, reste un exercice tout à fait sympathique. Si la direction n’est pas assistée, le freinage non plus, la suspension ayant une notion de confort relative, on se faufile avec plaisir en milieu urbain, avec ce gros jouet franco-italien. De par son gabarit et son poids réduit, la direction se montrera un peu lourde qu’en manœuvres à très basse vitesse. L’agrément de l’électrique fait le reste : performances suffisantes pour circuler dans la ville parisienne en l’occurrence, et si ce n’est le sifflement bien présent du petit moteur électrique Valeo issu de la micro-hybridation 48V des autos de Stellantis. Ami et Topolino évitent les très bruyants et vibrants moteurs diesel des autres voitures sans permis … même si elles sont moins performantes qu’une Ligier Myli électrique.
En bref, si l’état très aléatoire de la chaussée parisienne et les dos d’âne si souvent illégaux se rappelleront à votre bon souvenir, (c’est tout de même moins pire que le Renault Twizy sortant !) évoluer en urbain avec cette petite Topolino est un bon moment, avec une certaine précision de conduite pour la catégorie.
On rappelle d’ailleurs que la position de conduite très reculée, pour pallier à l’absence d’airbag (et limiter les conséquences d’un choc ..), nous donne l’impression d’être dans une cabine d’engin ferroviaire, avec une imposante planche de bord sur l’avant de l’auto ; plus un avant de toit vitré qui apporte une luminosité considérable. En revanche, cela peut sensiblement accroître la température dans l’habitable, et les petites vitres à ouverture façon 2CV ne sauront pas totalement le compenser cet été.
En attendant la version Dolce Vita …
Vivement la version Dolce Vita ! Notons que cette déclinaison pourra bénéficier d’une douchette, comme dans les bateaux ! Deux bacs d’eau de 5L chacun pourront alors vous rincer au sortir de la plage, pendant trois minutes, le luxe. Et pour l’agrément, vous pourrez aussi installer une enceinte Bluetooth derrière le compteur de vitesse, l’accessoire officiel de Fiat ou une autre ; lors de l’essai de la Citroën Ami Buggy, avec une enceinte Ultimate Ears, cela remplissait étonnamment bien son office.
Finalement la vitesse maximale de 45 km/h n’est en ces zones urbaines absolument pas un inconvénient … Tant que l’on ne s’aventure pas sur une zone à 70 km/h, 80 ou 90 km/h, tout va bien. Rappelons qu’en homologation L6, pour des utilisateurs dès 14 ans, l’auto ne peut pas s’aventurer sur voies rapides, périphérique inclus.
Si attirante, on fait comment pour en avoir une ?
Notons le tarif, d’ores et déjà : 8 990 €, bonus de 900 € déduit, un tarif identique pour la version fermée et la future version Dolce Vita. On note que la cousine Ami démarre à 7 090 € (bonus déduit), mais Fiat nous précise que sa Topolino est davantage alignée sur la déclinaison Tonic de la petite Citroën, affichée à 8 290 € (bonus déduit). La Topolino garde l’avantage design, aspects intérieurs plus cossus, rangement supplémentaire..
Le loyer proposé par Fiat est alléchant : 59 €/mois, sans apport ni condition, pendant 36 mois et 15 000 km, quand Citroën navigue alors en équivalent entre 88 et 104 €, pour l’offre sans premier apport. Le constructeur transalpin comparait alors un loyer avec un Pass Navigo à 84 €, moins “sympa” n’est ce pas ?! ; s’alignant alors sur le tarif d’une location de scooter électrique.. moins sécuritaire. L’équivalent en voiture sans permis électrique étant alors à plus de 100€ plus cher au mois.. pour des prestations possiblement pas si éloignées.
L’auto n’est commandable que sur internet, sur fiat.fr, quand les financements, tâches administratives.. seront réglées en interne. Les autos seront alors livrées chez les distributeurs Fiat, à une tolérance de 50 km aux alentours, pour une livraison plus proche de votre domicile, à une gare, etc. La livraison spécifique est alors facturée 300 €.
On aime / On aime moins
On aime :
– Quelle bouille craquante !
– La maniabilité et l’agrément de conduite
– L’offre loyers intéressante
On aime moins :
– Le confort, du genre ferme !
– On attend toujours une version 80 ..
Conditions de l’essai
Paris, France.
Beau temps. 15 degrés.
Départ : “8 graduations”, 73 km d’autonomie affichée
Arrivée : “7 graduations”, 60 km d’autonomie affichée.
Capacité brute de la batterie : 5,5 kWh
Fiche technique
Dimensions : L x l x H : 2,54 m x 1,40 m x 1,53 m
Moteur électrique.
Puissance : 8 ch
Couple : 40 Nm
Vitesse maximale : 175 km/h
Batterie lithium ion.
5,5 kWh bruts
Consommation 7,2 – 8 kWh/100 kms
Recharge : secteur.
Diamètre de braquage : 7,2 m