Avec des ventes en berne et un décollage de l’électrique qui se fait toujours attendre, constructeurs et équipementiers traversent une mauvaise passe.
Carlos Tavares et d’autres avaient alerté
En 2021, Carlos Tavares avait exprimé ses craintes lors de l’annonce de la décision de l’Europe d’interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035. Selon lui, cette décision politique, et non technique, allait créer des dégâts dans le secteur, avec à la clé d’importantes destructions d’emplois. Sans oublier un renchérissement des modèles, excluant les classes moyennes de l’accès aux voitures neuves. L’analyse du patron de Stellantis était la bonne.
Depuis le début de l’année, les mauvaises nouvelles s’enchaînent. Face à la baisse des ventes, les premières victimes sont les équipementiers. ZF a annoncé vouloir se séparer d’un quart de ses effectifs en Allemagne d’ici à 2028, tandis que Bosch supprime 1 500 emplois sur la division systèmes électroniques embarqués. Le Français Valeo envisage, lui, de fermer trois sites dans l’Hexagone, mettant en péril 1 000 postes, et va en supprimer 1 150 autres en fusionnant ses divisions systèmes de propulsion et thermique. Devant des ventes d’électriques en baisse, ACC – fabricant de batteries filiale de Stellantis, TotalEnergie et Mercedes – gèle ses projets d’usines en Allemagne et en Italie. Northvolt, fabricant suédois de batteries, dont Volkswagen est actionnaire, va supprimer 1 600 postes en Suède. Symboles des difficultés de ces fournisseurs, déjà mal en point depuis un moment, le fabricant de jantes BBS est en dépôt de bilan.
Même Tesla retombe de son nuage
Notez cet article 4.7/5 ( 30 votes) Publié le 07/10/2024 à 05:45 Véhicules d’occasion