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Au Mondial, vous pouvez tester des simulateurs plus chers qu'une Dacia Sandero

Au Mondial de Paris, les voitures “réelles” ne sont pas seules. Plusieurs simulateurs, souvent équipés de vérins, peuvent vous faire ressentir les frissons du pilotage virtuel. Une occasion rare de tester ce qui se fait de mieux dans le domaine, même s’il faudra parfois patienter… ou payer.

Pour beaucoup, mettre le prix d’une voiture comme la Dacia Sandero dans un “simple” simulateur dépasse l’entendement. Pourtant, depuis quelques années, le marché du matériel de simracing très haut de gamme s’est beaucoup développé. Il est notamment porté par des pilotes de renom, comme Sébastien Loeb ou Max Verstappen, pour qui ce type d’achat demeure plus raisonnable financièrement et simple à organiser que des séances d’essai réelles. Sans compter que ces dernières sont désormais strictement encadrées pour mettre tous les concurrents sur un pied d’égalité et réduire les budgets. Mais certains amateurs passionnés et fortunés sont également intéressés, tout comme des entreprises. Au Mondial de l’Automobile, plusieurs stands peuvent ainsi vous permettre de goûter au meilleur des simulateurs. Par pure conscience professionnelle, L’Automobile Magazine a même testé chacun d’entre eux pour mieux vous aiguiller !

Des sensations fortes avec la Gendarmerie Nationale

Si vous êtes d’abord en quête de sensations fortes, rendez-vous… à la Gendarmerie Nationale. Situé un peu à l’écart, dans un pavillon 7.1 dépourvu de tout constructeur, son stand comporte en effet un cockpit sur vérins impressionnant. Vous serez invité à prendre place dans un siège baquet, puis à boucler un harnais et enfin à enfiler un casque de réalité virtuelle. Une fois solidement attaché, la plate-forme prendra de la hauteur et c’est parti pour un petit tour de manège. Direction le circuit Paul Ricard, sur le jeu Assetto Corsa premier du nom à bord d’une de la gendarmerie, exposé juste à côté. Les mouvements semblent parfois trop amples pour être réalistes, mais le volant “direct drive” (le moteur est fixé juste derrière la roue) Moza et le pédalier Simagic offrent un ressenti plutôt crédible.

Vous pourrez peut-être même entendre un des “hommes en bleu” présents vous dire… que vous ne roulez pas assez vite. Mieux vaudra toutefois avoir le cœur bien accroché, d’autant que la réalité virtuelle reste une technologie qui ne convient pas à tout le monde. Si votre serviteur y est habitué, les moins expérimentés pourront se sentir mal à l’aise. Non loin de là, dans le même pavillon, les cockpits sans vérins avec des écrans LG ultra-larges du stand Game One se montrent plus “reposants”. Ils pourront cependant vous permettre de tester le récent volant Direct Drive de Logitech et son pédalier, plutôt convaincants… même s’il faudra repasser sur le “bas de gamme” du même fabricant pour participer à un concours qui permettra au plus rapide de la semaine de gagner un cockpit Oplite complet.

De la F1 chez Alpine et de l’endurance chez Audi

au mondial, vous pouvez tester des simulateurs plus chers qu'une dacia sandero

© L’Automobile Magazine

Deux constructeurs automobiles proposent également ce type d’expérience. Le premier d’entre eux est Alpine, dans le pavillon 6, qui a opté pour un jeu à mi-chemin entre arcade et simulation, F1 2024, avec des volants “direct drive” haut de gamme Fanatec DD2. Attention, sur les deux cockpits fixes présents, seul celui de gauche profite du meilleur des pédaliers Fanatec, le Clubsport V3. Audi a, lui, apporté un seul simulateur au Salon dans le pavillon 6. Mais pas n’importe lequel : il est monté sur des vérins. Même si ces derniers sont beaucoup moins puissants que sur le stand de la Gendarmerie Nationale, ils offrent en contrepartie un ressenti plus naturel. Le volant “direct drive” Moza, le pédalier DC Pedals et le choix de proposer le circuit des 24H du Mans sur jeu Assetto Corsa aident également à profiter de bonnes sensations, au volant d’une R18 d’endurance. N’en attendez pas autant de la part des simulateurs sans sièges, ni pédales installés par Peugeot dans le pavillon 4. Ils servent juste à vaguement tester le futur volant carré “HyperSquare” du concept Inception, prévu pour la future 208.

Pour éviter de trop patienter… il faudra payer

Chacune de ces expériences gratuites présente toutefois le même défaut : un nombre de simulateurs restreint, qui laisse craindre des files d’attente à rallonge. Pour éviter ça, le stand “The Gride – E Motions – Just Race” dans le pavillon 6 est l’option la plus sûre. Tenu par le groupe de distribution automobile Car Lovers (ex-LS Groupe), il comporte en effet une vingtaine de cockpits qui peuvent même permettre de s’affronter en famille ou entre amis sur le jeu Assetto Corsa. Tous ont été conçus par Louis Perrot, ancien simracer devenu pilote de Porsche Cup qui a lancé sa propre marque. Ces simulateurs sont montés sur vérins, avec une technologie assez proche dans le fonctionnement de celle utilisée chez Audi, et équipés de volant “direct drive” très haut de gamme, de marque Simucube.

au mondial, vous pouvez tester des simulateurs plus chers qu'une dacia sandero

© L’Automobile Magazine

La pédale de frein provient du même fabricant et coûte pas moins de 2 500 € à elle seule ! Elle est en effet la première à disposer d’un retour de force, qui permet notamment de bien simuler le fonctionnement d’un ABS. C’est évidemment hors de prix, mais plus réaliste à l’usage que les autres pédaliers du marché. Chacun de ces cockpits coûte ainsi environ 15 000 € l’unité. Cela aide à relativiser des tarifs allant de 10 € la session de 15 mn, sur le cockpit de type karting dédié aux enfants à partir de 5 ans, à 33 € pour un “hotlap” de 30 mn au volant d’une Porsche 911 GT3 Cup. Entre ces deux extrêmes, vous pourrez vous offrir une initiation en mode solo en Alpine GT4 pendant 15 minutes pour 12 € ou une partie multijoueurs de 15 mn avec trois voitures au choix pour 17 €.

Notez cet article Publié le 15/10/2024 à 13:30 Véhicules d’occasion

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