Le site web de Vice Media Group
Le groupe d’information Vice Media a annoncé ce jeudi 23 février la suppression de plusieurs centaines d’emplois. Le titre indique également qu’il ne publiera plus de contenus sur son site web phare.
Bruce Dixon, directeur du groupe, a annoncé une “réorientation stratégique”, qui “s’accompagne de la nécessité de réaligner nos ressources et de rationaliser l’ensemble des activités de Vice”, dans une note de service dont des copies ont été mises en ligne par plusieurs journalistes de Vice.
“Malheureusement, cela signifie que nous allons réduire nos effectifs et supprimer plusieurs centaines de postes”, poursuit la note.
Un modèle “plus rentable”
Bruce Dixon a ajouté que “distribuer notre contenu numérique comme nous le faisions auparavant” n’était “plus rentable”.
Les employés concernés par les licenciements seront informés en début de semaine prochaine.
Il s’agit d’une dégringolade spectaculaire pour l’entreprise, qui avait été valorisée en 2017 à 5,7 milliards de dollars, mais avait fini par déposer le bilan en mai dernier.
En juin, un groupe de créanciers constitué par les sociétés d’investissement Fortress Investment Group, Soros Fund Management et Monroe Capital a racheté l’entreprise pour 350 millions de dollars.
Un marché de la publicité au ralenti
Le groupe représentait une nouvelle génération de médias en ligne, avec des couvertures et une approche originale, que des experts imaginaient révolutionner le secteur.
Mais la plupart des sites n’ont jamais dégagé les bénéfices escomptés par les investisseurs dans un marché publicitaire difficile.
Le ralentissement du marché de la publicité en ligne, la dégradation de la conjoncture économique et le durcissement des conditions de crédit ont rendu encore plus difficile la situation de ces jeunes médias.
Un autre étendard de cette nouvelle génération, BuzzFeed, a d’ailleurs annoncé fin avril la clôture du site BuzzFeed News, avec 180 licenciements à la clé.
