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Grève des aiguilleurs: le secrétaire fédéral SUD-Rail assume d'être "sur la même stratégie que les contrôleurs"

Les voyageurs de la SNCF pourraient connaître un deuxième week-end consécutif de grève. Alors que le premier mouvement porté par les syndicats SUD-Rail et la CGT pour les contrôleurs s’est officiellement achevé lundi matin, un autre préavis menace les clients de la SNCF.

Le taux d’aiguilleurs grévistes était en hausse ce mercredi.

Il s’agit de celui déposé le 31 janvier dernier par la fédération SUD-Rail mais pour les métiers de la circulation à savoir les aiguilleurs.

“A ce jour, il est maintenu car nous n’avons toujours pas de négociations dans ce cadre”, a indiqué Julien Troccaz, secrétaire fédéral de l’organisation syndical sur le plateau de BFMTV.

S’il admet ne pas avoir de visibilité sur la proportion de grévistes attendus ce week-end, le cheminot ouvre la porte à un nouveau conflit social à la SNCF “dans les prochains jours et dans les métiers de la circulation.”

“Ce n’est pas une surenchère syndicale”

Selon le secrétaire fédéral SUD-Rail, les mouvements des contrôleurs et des aiguilleurs s’inscrivent dans un cadre social similaire. “On est sur la même stratégie, la même situation que les contrôleurs. Ce sont des revendications qui sont portées depuis 2022, détaille le représentant syndical. En mai 2022, il y avait déjà eu une alarme sociale et à l’époque, ma fédération avait levé le préavis car on avait eu des engagements de la direction. Sauf que quelques mois plus tard, on se retrouve avec des engagements qui n’ont pas été respectés.”

Parmi les revendications portées par les aiguilleurs figurent notamment “des embauches massives et des sujets de conditions de travail.”

“C’est la poursuite de revendications et de stratégie syndicales depuis plusieurs mois”, résume Julien Troccaz.

Interrogé sur le risque d’impopularité croissante de ces grèves auprès des Français, ce dernier répond que ces revendications sont “légitimes”.

“On ira jusqu’au bout pour avoir satisfaction, ajoute-t-il […] Ce n’est pas une surenchère syndicale mais une colère latente qui date depuis plusieurs mois. Elle se crystallise en début d’année 2024, à quelques mois des Jeux olympiques et paralympiques et alors qu’on sort d’une année 2023 avec un combat sur les retraites.”

Par ailleurs, l’horizon ne semble pas être en mesure de s’éclaircir dans les prochains jours puisque le cheminot déplore “n’avoir aucun contact, ni officiel ni officieux, avec la direction de l’entreprise.”

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