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Voiture électrique : psychopathologie de l’automobiliste électro happy dans la pub d’aujourd’hui

voiture électrique : psychopathologie de l’automobiliste électro happy dans la pub d’aujourd’hui

Voiture électrique : psychopathologie de l’automobiliste électro happy dans la pub d’aujourd’hui

L’existence de l’inconscient du pubard « tel qu’il se laisse entrevoir à travers des ratés du refoulement » que sont les actes manqués scénaristiques. Des actes non intentionnels qui ont un effet sur notre vie quotidienne soumise à la doxa verte. Freud montre que les actes manqués sont « comme les symptômes des formations de compromis entre l’intention consciente du sujet et le refoulé ». Il développe l’idée que les actes manqués sont produits par l’intervention d’une idée refoulée qui vient perturber le discours ou la conduite du sujet comme les vérités pas toujours bonnes à dire pour vendre une voiture électrique.

« Ça va être une belle journée ! »

Electro happy, la publicité pour la nouvelle Citroën ë-C4 électrique, nous dit que nous allons adorer la vie en électrique. En attendant l’État impose qu’il y ait mention de l’injonction écologiste : « Au quotidien, prenez les transports en commun » comme il est indiqué que « fumer tue » sur les paquets de cigarettes.

L’actrice Laetitia Vercken se lève du bon pied comme on dit. Son chien lui pourrit son beau pantalon blanc, mais elle dit « je l’adore ». Puis la voilà au volant avec son conjoint sur une route complètement défoncée. « Qu’est-ce qu’on est bien sur cette route. Ils l’ont refaite, non ? – Non, répond timidement son conjoint à sa question purement rhétorique. « Ah si. », renchérit-elle, définitive. Finalement ils s’arrêtent sous une pluie battante, et branchent aussitôt la voiture, qui était déjà branchée chez eux au réveil, sur une grosse prise électrique. Alors elle s’exclame : « Ça va être une belle journée ! ».

Si ce n’était que de l’optimisme asséné façon méthode Coué ce ne serait rien. Cette pub montre une personne qui contrairement au mot d’ordre de Charles Péguy, non seulement ne dit pas ce qu’elle voit, mais ne voit pas ce qu’elle voit. Dépendante à l’électricité pour rouler, la voiture électrique a un manque d’autonomie criant ; friande de métaux rares pour être fabriquée, la voiture électrique n’est pas non plus parfaite en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Sa fabrication émet plus de gaz à effet de serre qu’une voiture thermique. Le défaut principal restant le manque d’autonomie.

Toyota marque qui croit plus à l’hybride et à l’hydrogène qu’à la voiture électrique à batterie, pointe dans une publicité le manque de bornes de recharge pour finir en expliquant que l’Auris hybride n’a pas besoin de prise pour se recharger puisqu’elle se « recharge en roulant » (mais avec ce dégoutant pétrole).

Reste la dangerosité des batteries concernant le risque d’incendie des véhicules très difficile à éteindre, ainsi un entrepôt contenant 900 tonnes de batterie au lithium vient d’être ravagé par les flammes samedi dernier dans une commune de l’Aveyron.

La publicité pour la Renault Captur E-tech hybride “les jours prêts à partir” indique dans son bandeau obligatoire : « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo ». Un type visiblement pressé attrape ses clefs de voiture avant de juste la caresser au passage dans son garage, puis on le voit partir à vélo.

Deux jeunes femmes revêtent leur imperméable, l’une prend les clefs de la voiture. Elles sortent toutes les deux en courant dans la nuit sous la pluie, ouvrent la porte de la voiture pour prendre un parapluie et continuer à pied.

Une famille s’apprête à partir quand la mère qui a pris les clefs voit ses deux enfants déjà prêts à monter dans la voiture alors qu’elle décide de continuer à pied et son mari pousse les enfants récalcitrants. Avec en conclusion le slogan écologiste : « Moins de consommation de carburant, mais c’est quand même bien de ne pas s’en servir tout le temps. »

On finirait par croire que le problème est tout simplement la voiture qui symbolise la liberté comme celle du cowboy sur son cheval. Laissant apparaitre le vrai visage de la doxa écologiste pour ce qu’elle est : un cryptocommunisme.

Carlos Tavares, patron de Stellantis ne cache pas son désamour pour les voitures électriques

Lors de ses fréquentes prises de parole, Carlos Tavares, l’ancien ingénieur, directeur général de Stellantis ne cache pas son désamour pour les voitures électriques… que son groupe produit désormais en masse. Le patron de Stellantis a multiplié ces derniers mois les sorties relativement hostiles aux voitures électriques. Or il en produit. Beaucoup. Son groupe, issu de la fusion, en 2021, de PSA et Fiat-Chrysler, figure sur le podium européen, avec Volkswagen et Tesla.

Mais Carlos Tavares n’a jamais porté dans son cœur les voitures à batterie, brocardant un diktat réglementaire quand l’Union européenne a entériné la fin des ventes de nouvelles voitures thermiques pour 2035. Ses homologues préfèrent, devant les caméras et face à l’urgence climatique, faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Les 27 ont pris « la décision dogmatique d’imposer la technologie électrique » sans se soucier de l’avis des constructeurs automobiles. « Ce n’est pas pragmatique, il y avait des façons plus efficaces de protéger la planète et moins coûteuses pour la société européenne. » 400 à 500 kg plus lourds que les véhicules thermiques, déjà la mairie de Paris a commencé à évoquer cette question lors de la dernière votation contre les SUV discriminant les véhicules trop lourds qui consomme trop de ressources sur la planète, quelque soit le type d’énergie utilisé.

Une injonction globaliste verticale forcément très dangereuse comme peut l’entendre tout lecteur de l’économiste Hayek qui distingue le « Kosmos » du « Taxis », les ordres spontanés des marchés, des règles nécessaires à la régulation d’une organisation. Prenez le « nucléaire non-merci » qui a fleuri à l’arrière des voitures depuis les années 1970, devenu une maxime universelle au point de rouvrir les centrales à charbon en Allemagne avant le retour en grâce du nucléaire en 2022.

Résultats à venir des élections américaines et européennes

Carlos Tavares s’inquiète à juste titre des résultats à venir des élections américaines et européennes. Le patron du groupe italo-franco-américain prépare deux scénarios potentiels : « une accélération des voitures électriques, si les progressistes dogmatiques gagnent, ou un ralentissement des voitures électriques, si les populistes gagnent ».

En effet Trump remet en cause la viabilité du marché des véhicules électriques. Quant à l’Union européenne, Matteo Salvini, ministre des Infrastructures et des Transports en Italie a dénoncé son projet d’interdiction de la vente de véhicule thermique d’ici 2035. Si une majorité des droites, libérée du chantage des écologistes, se formait au parlement européen de Strasbourg en juin, cela pourrait changer la donne.

Et puis me vient un dernier argument, non des moindres et sans doute à l’origine de ce papier. La semaine dernière, en me quittant, un ami dirigeant d’entreprise fait le tour de sa voiture pour se mettre au volant.  « C’est une Ford Mustang », me lance-t-il fièrement. Elle a la forme d’un SUV, mais je remarque le logotype au cheval à l’avant. Ce cheval sauvage américain, le Mustang que Ford associait à son modèle fétiche qui incarne l’esprit de puissante et de liberté, et qui court vers l’Ouest sur la calandre. C’est alors que sa voiture s’éloigne dans le silence de la zone périurbaine qui n’a rien du Sound tract Bullit de Lalo Schifrin.

Déjà l’absence du long capot avant comme celui de la mythique Mustang GT Fastback verte que conduisait Steve McQueen m’avait perturbé, mais sans le hennissement du moteur V8, mon Dieu qui pouvait encore bander pour elle ? Le célèbre vrombissement du moteur V8 5,0 litres de la Ford Mustang GT et son système de double injection réduit à un infime zézaiement me disait que les hommes d’aujourd’hui ne seraient plus capable de conquérir l’Ouest.

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