Lancia

Lancia Pu+Ra HPE : chic concept électrique

Lancia est bien de retour. Et pas question de renouer avec la sportivité d’antan, ce sera la chasse gardée d’Alfa Romeo. Le futur sera à la fois chic et électrique. Preuve en est avec ce que la marque présente comme le concept du renouveau, la Pu+Ra HPE.

lancia pu+ra hpe : chic concept électrique

home copie

Après un manifeste présenté en novembre dernier qui portait le nom de Pu+Ra Zero et qui donnait à voir le style des prochains modèles de la marque italienne de manière très (trop ?) abstraite, Lancia passe à présent aux choses sérieuses. En prélude à l’ouverture de la Milan Design Week, le constructeur transalpin vient de lever le voile sur un véhicule qui témoigne de son renouveau. 

Non, contrairement à des marques telles que Saab ou Rover, la marque italienne n’a pas totalement disparu des radars. Elle a été cependant laissée à l’abandon vers le milieu des années 2010. Depuis lors, elle ne distribue plus qu’un seul et unique modèle (l’Ypsilon de troisième génération… lancée en 2011 !) dans un seul et unique pays, sa patrie d’origine. De “rinascita” (“renaissance” dans la langue de Dante), il en est donc bien question. Si le showcar qui nous intéresse aujourd’hui ne sera pas traduit en série, il va inspirer les prochaines productions Lancia… tout en se nourrissant lui-même de l’héritage du constructeur. Présentation de la Lancia Pu+Ra HPE. 

Les prochaines Ypsilon et Delta en filigrane

Certes, il ne fait aucun doute que la silhouette générale de coupé et les phares ronds à l’arrière rappellent la légendaire Stratos. Dans le même genre d’idées, le sigle “HPE” ne sera pas sans rappeler certains souvenirs aux amateurs d’automobiles anciennes puisque c’est la Beta qui a été la première à étrenner cette appellation dans les années 1970 avec sa variante break de chasse. Il a ensuite été repris sur la version sportive de la Delta, deuxième du nom. Sauf que sur le concept Pu+Ra, HPE ne signifie pas “High Performance Estate” (“break hautes performances”) mais “High Performance Electric” (“électrique hautes performances”). Autres époques, autres mœurs…   

Surtout, il est un élément qui va en décontenancer plus d’un, la partie avant. Les trois rayons de lumière formant un “Y” (une lettre à laquelle il est également fait référence de part et d’autre du bouclier avec les éclairages de jour) se veulent néanmoins une réinterprétation de la calandre historique, dixit Lancia. Très sincèrement, pas évident de voir le rapprochement avec ce qu’on a connu par le passé. On ne sera pas plus aidé par l’absence de logo sur la poupe et sur la proue où il est remplacé par le nom écrit en toutes lettres. L’écusson Lancia est bien de retour mais dans une version revisitée et uniquement sur les côtés du véhicule, à la fois au centre des jantes et sous les rétroviseurs caméras. 

Tout comme à l’extérieur, le concept Pu+Ra HPE fait se côtoyer ancien et moderne dans l’habitacle. Côté contemporain, il y a cette gigantesque console centrale qui, lorsqu’elle n’est pas rétractée vers le bas pour être utilisée par le conducteur ou le passager, peut faire office de table. Ce concept est décliné à l’envi à l’intérieur avec un total de trois tables de forme circulaire. Outre celle mentionnée juste avant, on en trouve une autre au centre à l’avant et une dernière placée à l’arrière entre les deux passagers. L’ambiance est très cocon, les couleurs et l’aspect des matériaux utilisés font très “seventies”. Enfin, alors que la mode est plutôt à la réduction des surfaces vitrées, celles de la Pu+Ra HPE sont assez généreuses, faisant entrer abondamment la lumière. Des caractéristiques que l’on devrait retrouver sur les Lancia de la nouvelle ère, à commencer par la prochaine Ypsilon l’année prochaine. 

A Alfa Romeo la sportivité, à Lancia le raffinement à l’italienne

A tous ceux qui espéraient que la marque allait profiter de son retour pour surfer sur son héritage sportif, et faire notamment référence à la Delta HF 4WD victorieuse en rallye, il n’en sera rien. L’objectif, c’est bien de se vouloir le parangon du bon goût à l’italienne… comme elle l’avait fait avant de disparaître (on dit ça, on ne dit rien, mais à méditer). Les amateurs de dynamisme n’auront d’autre choix que de se tourner vers Alfa Romeo. D’ailleurs, le constructeur ne s’embarrasse même pas à donner la moindre indication sur le moteur électrique utilisé. Qu’importe les performances, le constructeur turinois semble vouloir nous dire que la puissance est suffisante, un peu comme s’évertue à le dire explicitement Rolls Royce depuis des décennies. Seule caractéristique technique évoquée : l’autonomie. Avec 700 km annoncés, elle est plus que confortable. Il faudra au moins ça pour convaincre les acheteurs de se positionner sur un modèle de la gamme Lancia, la marque ayant toute une image à reconstruire. Une histoire qui sera désormais électrifiée puisque, pour rappel, la future Ypsilon ne sera disponible qu’avec des motorisations hybride(s) et électrique(s) tandis que les deux nouveautés prévues en 2026 (le nouveau vaisseau amiral, un SUV dont le nom reste à définir) et en 2028 (la Delta des temps modernes) seront zéro émission. 

TOP STORIES

Top List in the World