Illustration IA – Italpassion
Les chiffres sont sans appel selon AutoTrader. Des marques prestigieuses comme Tesla et Audi voient la valeur de leurs modèles électriques chuter de près de 30 % en seulement un an. Cette situation n’est pas isolée, d’autres constructeurs européens tels que Renault, Hyundai, Mercedes, et BMW subissent également des baisses de valeurs résiduelles alarmantes. La Renault Zoé, par exemple, a vu sa valeur chuter de 26,5 %, tandis que la Hyundai Ioniq enregistre une dévaluation de 28,6 %.
Le modèle de financement locatif (LOA), bien que populaire, contribue également à cette instabilité. Des sociétés comme Stellantis proposent des offres attractives avec des valeurs de reprise surestimées, faussant le marché. Par ailleurs, les aides à l’achat, bien qu’encourageant l’adoption des véhicules électriques, masquent la réalité économique de leur dépréciation rapide.
Les distributeurs sont les premiers à ressentir l’impact de cette volatilité. Avec des valeurs résiduelles incertaines, le risque de se retrouver avec un stock invendable devient une préoccupation majeure. Selon nos informations, le stock de Porsche Taycan d’occasion serait important au point que les concessionnaires ne mettent pas tous les modèles à vendre sur les sites d’annonces. Pour les consommateurs, cette situation se traduit par des offres d’occasion moins attractives, certains véhicules d’occasion électriques affichant même des loyers plus élevés que ceux des modèles neufs.
Malgré ces défis, le marché des véhicules d’occasion électriques n’est pas voué à l’échec. Les modèles récents comme l’ID.5 et le BMW iX, qui ne perdent que respectivement 10,5 % et 11,2 % de leur valeur, montrent que des solutions sont possibles. Néanmoins, l’industrie doit s’adapter rapidement pour contrer cette tendance à la dépréciation et restaurer la confiance dans le marché du véhicule électrique d’occasion.