- Le transport routier représente 41 % des émissions des transports en général
- Le gouvernement cherche à « déverrouiller » cette industrie en demandant des suggestions aux professionnels pour simplifier les dispositifs
- La Commission européenne a présenté des propositions en février dernier, dont la réduction des émissions des poids lourds de 45 % d’ici 2030, 65 % en 2035, et 90 % en 2040
- Les aides gouvernementales doivent être plus claires
- Une stratégie trop ambitieuse ?
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Le transport routier représente 41 % des émissions des transports en général
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Le gouvernement cherche à « déverrouiller » cette industrie en demandant des suggestions aux professionnels pour simplifier les dispositifs
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La Commission européenne a présenté des propositions en février dernier, dont la réduction des émissions des poids lourds de 45 % d’ici 2030, 65 % en 2035, et 90 % en 2040
Le secteur du transport routier entame depuis maintenant quelques années une transition énergétique à marche forcée, et comme nous le constatons régulièrement dans nos colonnes, celle-ci est beaucoup moins évidentes que pour les voitures, pour d’évidentes raisons techniques, mais aussi de coût.
Quoi qu’il en soit, avec les objectifs européens qui devraient bientôt être confirmés pour le secteur du transport routier, la transition énergétique est inéluctable. C’est dans ce contexte que le ministre des Transports, Clément Beaune, a dévoilé lors de sa visite au salon Solutrans à Lyon, plusieurs projets visant à accélérer la transition énergétique du transport routier en France.
Les aides gouvernementales doivent être plus claires
La recherche et le développement en matière de conduite autonome est plus avancée dans le domaine des poids lourds que dans celui de l’automobile.© DR
Le ministre a souligné la nécessité d’augmenter et de clarifier les aides dédiées à ce projet, tout en promettant une meilleure visibilité accrue sur les aides pluriannuelles avec des niveaux de soutien garantis dans la durée. « Nous mobiliserons plus de moyens [et devons] donner plus de visibilité sur les aides pluriannuelles, avec des niveaux de soutien garantis dans la durée. », a affirmé le ministre.
En effet, si vous trouviez les aides gouvernementales compliquées pour les voitures électriques, celles pour les véhicules destinés au transport routier sont encore plus opaques, et il n’y a qu’à faire un tour sur le site internet du gouvernement à ce sujet pour s’en rendre compte.
Les camions, bus et cars sont responsables de plus de 6 % des émissions de gaz à effet de serre au sein de l’Union européenne, et représentent un quart des émissions du transport routier.
Une stratégie trop ambitieuse ?
Le secteur du transport routier est en pleine mutation.© Scania
D’une manière générale, la transition vers l’électrique ou l’hydrogène semble inévitable pour les poids lourds diesel (ou essence pour les plus rares). Des constructeurs tels que Daimler, Volvo, et Renault Trucks préparent des modèles de camions électriques ou à hydrogène.
De son côté, l’Association des constructeurs européens automobiles (ACEA) émet des réserves, en soulignant notamment des ambitions « irréalisables sans infrastructures suffisantes » et des « mesures incitatives à l’achat”.
Elle estime que l’objectif 2030 nécessiterait plus de 400 000 camions zéro émission sur les routes, demandant la création de 700 stations de rechargement en hydrogène et 50 000 points publics de recharge électrique adaptés, des infrastructures largement absentes actuellement. Sur ce point, nous ne pouvons pas leur donner tort.
En ce qui concerne les aides en questions évoquées par Clément Beaune, celles-ci devraient être présentées avant la fin de l’année, sans doute au milieu du mois de décembre, en même temps que la fameuse grille du bonus écologique pour les VP électriques tant attendue.