- Le barème du bonus / malus écologique plus strict que jamais
- Augmentation du nombre de radars sur les routes de l’hexagone
- Augmentation du prix des péages
- Modification de la loi sur les petits excès de vitesse
- Fin de carrière pour la vignette d’assurance
- Abaissement de l’âge de passage du permis de conduire ?
- Retour du chèque carburant
- La prime au covoiturage de retour
Comme chaque année, le 1er janvier est synonyme de changements pour les automobilistes. C’est en effet ce jour que sera officiellement mis en place le nouveau barème du malus écologique. Sur une note plus joyeuse, les petits excès de vitesse n’entraîneront plus aucune perte de point à partir de cette date.
Comme le veut la coutume, le secteur de l’automobile Français va connaître bon nombre de changements importants le 1er janvier 2024. Depuis de nombreuses années, c’est à cette date que les nouvelles lois et mesures entrent en vigueur, de la traditionnelle augmentation des tarifs des péages aux nouvelles modalités du bonus / malus écologique, en passant par les petites mises à jour du code de la route. Cependant, bien que les automobilistes français soient habitués à ces évolutions annuelles, 2024 s’annonce particulièrement chargée et promet déjà son lot de changements. Pour s’y retrouver et être certain de ne pas se retrouver devant le fait accompli, on vous fait un récapitulatif complet de tout ce qui change à compter du 1er janvier.
Le barème du bonus / malus écologique plus strict que jamais
C’est l’un des sujets récurrents de cette fin d’année 2023, voire peut-être celui qui a fait couler le plus d’encre. Annoncé il y a déjà quelques mois, le nouveau barème du bonus / malus écologique entrera en vigueur le 1er janvier 2024 et promet de bouleverser le marché du neuf. Côté bonus, le gouvernement a mis en place un système de score environnemental prenant en compte l’endroit et le mode de production des voitures électriques. Ainsi, les modèles obtenant un score d’au moins 60/100 pourront être éligibles. Globalement, toutes les voitures produites en Chine n’y auront plus droit, à l’image de la Dacia Spring. Pour ce qui est des modalités, les acheteurs devront conserver leur véhicule au moins deux ans et ne pas le revendre avant d’avoir parcouru au moins 6.000 kilomètres. Le montant du bonus peut aller jusqu’à 7.000 euros pour les ménages les plus modestes, et 5.000 euros pour ceux dont le revenu fiscal de référence dépasse les 14.089 euros. Attention toutefois, seuls les modèles dont le prix est inférieur à 47.000 euros pourront prétendre au bonus écologique.
Enfin, sachez que le barème du malus au poids a, lui aussi, été réévalué et est maintenant plus sévère également. Ainsi, le seuil de déclenchement s’abaisse à 1.600 kg, avec une taxe de 10 euros/kg jusqu’à 1.799 kg. Le prix du kilo augmente sur cinq tranches, jusqu’à atteindre 30 euros/kg au-delà de 2.100 kg. Pour rappel, le malus écologique et le malus au poids sont bel et bien cumulables. Attention donc au moment de passer commande en concession…
Augmentation du nombre de radars sur les routes de l’hexagone
Autant évacuer toutes les nouveautés peu réjouissantes d’emblée. Le gouvernement a annoncé récemment l’installation d’environ 200 nouveaux radars fixes sur l’ensemble du territoire dans le courant de l’année prochaine. L’État poursuit donc sur sa lancée, avec un objectif clair : réduire autant que possible la mortalité sur les routes. On sait déjà que 6 nouveaux radars automatiques devraient être installés sur le périphérique Parisien avant les Jeux Olympiques de 2024. Notez d’ailleurs que le périphérique de la capitale accueillera une voie spéciale réservée aux voitures officielles et aux secours, durant les jeux. Pour rappel, on recensait environ 4 millions de flashs par an. Un chiffre qui pourrait donc augmenter l’année prochaine.
Augmentation du prix des péages
Modification de la loi sur les petits excès de vitesse
On entre maintenant dans le rayon des bonnes nouvelles ! Gérald Darmanin annonçait il y a quelques mois son intention de modifier les sanctions en cas de petit excès de vitesse, en supprimant les retraits de points. C’est désormais officiel, cette mesure entrera en vigueur dès le 1er janvier 2024. Ainsi, votre permis n’aura plus rien à craindre pour les infractions inférieures à 5 km/h au-dessus de la limitation autorisée. Toutefois, l’amende est toujours au programme. Le gouvernement a également mis en place une toute nouvelle plateforme, sur laquelle il sera possible de consulter facilement le nombre de points restant sur son permis de conduire (mespointspermis).
Fin de carrière pour la vignette d’assurance
À compter du 1er avril, la sempiternelle vignette d’assurance apposée sur le parebrise ne sera plus obligatoire et va donc disparaître au fil de l’année. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour eux ça veut dire beaucoup. Les compagnies d’assurance vont pouvoir économiser le coût de l’impression de 50 millions de vignettes par an. Il est donc possible que cela se ressente sur les cotisations des assurés, même si rien n’a été confirmé pour l’instant. L’officialisation de cette mesure a été confirmée début décembre par le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Ce dernier rappelle tout de même que chaque usager a l’obligation d’être assuré, et devra présenter son attestation d’assurance dématérialisée en cas de contrôle. Il déclare également sur X (ex twitter) : « fini les amendes parce-que ce n’est plus affiché sur le parebrise. Fini la paperasserie trop longue. ». Cette mesure concerne aussi bien les automobilistes que les motards.
Abaissement de l’âge de passage du permis de conduire ?
Retour du chèque carburant
Le gouvernement a annoncé le retour du chèque carburant. D’une valeur de 100 euros, celui-ci s’adressera uniquement aux travailleurs les plus modestes. Ainsi, les personnes seules percevant un salaire net mensuel de 1.600 euros ou moins, et les couples avec deux enfants touchant au maximum 4.800 euros net par mois pourront en bénéficier. Le gouvernement annonce que 60 % des travailleurs sont éligibles, il faut donc bien penser à en faire la demande. Comme pour cette année, les demandeurs devront impérativement justifier qu’ils se rendent au travail en voiture.
Côté chiffres, ce chèque de 100 euros représente une réduction de 10 centimes par litre sur l’année pour les automobilistes qui parcourent 12.000 kilomètres par an. En 2023, 4,3 millions de personnes ont eu droit à cette aide gouvernementale. En 2024, ce chiffre devrait grimper à environ 6 millions de bénéficiaires. L’aide sera versée en début d’année, sans que la date précise soit connue pour l’instant.
La prime au covoiturage de retour
Autre bonne nouvelle, qui concerne cette fois le covoiturage. En 2023, le gouvernement avait inauguré une aide financière destinée aux automobilistes qui covoituraient. Le montant de cette prime s’élevait à 100 euros et elle sera renouvelée l’année prochaine. Cependant, les modalités d’obtention évoluent, ainsi cette aide ne concernera plus que les trajets courts.
Un Paris-Lyon ne sera donc plus pris en compte. L’objectif du gouvernement est de développer le covoiturage sur les trajets du quotidien, qui ne représente que 0,01 % selon BlaBlaCar. De son côté, le groupe Vinci indique que 83 % des automobilistes circulent seuls dans les grandes métropoles de France, ce qui laisse encore une énorme marge de progression.