Comme avec l’ASX, Mitsubishi pioche dans la gamme Renault pour faire revivre la Colt, citadine qui n’a de japonais que son logo puisqu’il s’agit d’une Clio à peine déguisée.
Le jeu des 7 erreurs
Le bas du pare-chocs avant est en effet très légèrement retouché, tandis que les feux de jours à LED disposent d’une signature lumineuse moins ciselée que sur la Clio, bien que tous les blocs optiques restent strictement identiques. Idem pour les jantes et le profil, aussi faut-il regarder du côté du hayon pour retrouver un peu de singularité, avec le nom Mitsubishi apposé en toutes lettres et le même support proéminent que l’ASX pour la caméra de recul. Pour le reste, c’est du pareil au même !
Sans surprise, l’habitacle suit exactement le même chemin, et il n’y a que le logo sur le volant (il s’affiche aussi brièvement sur l’écran central tactile lors du démarrage du moteur) qui permet de distinguer que l’on est à bord d’une Colt. Sellerie (pas de cuir disponible), boutons, infodivertissement, instrumentation numérique, taille du coffre (391 l annoncés)… Tout le reste est repris tel quel de la Clio. Aussi retrouve-t-ton un intérieur simple mais bien fait, avec des matériaux de bonne facture et des ajustement corrects, tandis que l’espace alloué aux passagers arrière est décent pour peu que les occupants du premier rang n’aient pas reculé leur siège au maximum.
Une offre moteur équilibrée
La Colt fait encore le choix du pragmatisme en ce qui concerne les motorisations. On ne trouvera que de l’essence sous son capot, avec trois moteurs au programme. L’entrée de gamme est constituée par le 3-cylindres 1.0 atmosphérique de 65 ch, suivi par le 1.0 turbo de 90 ch, qui devrait séduire nombre de clients. La Mitsubishi reprendra aussi la très convaincante motorisation hybride simple de 145 ch de la Renault, efficiente et garante de performances bien suffisantes à ce niveau de gamme. En revanche, ni le diesel ni le GPL ne trouveront leur place au catalogue, la marque assurant qu’avec les trois moteurs précités elle couvre déjà 80 % des besoins du marché européen.
La calandre Mitsubishi est le seul point réellement différenciant de la colt.© Mitsubishi
Garantie 5 ans de série
Mitsubishi ne donne pas encore les prix de sa citadine mais on sait que la gamme se composera de quatre finitions (pas sûr que la plus basse soit ouverte à la vente en France), et qu’il n’y aura pas d’options sauf à choisir entre cinq teintes de carrosserie. Un catalogue d’accessoire sera aussi proposé, au rang desquels figurent notamment une boule d’attelage ou encore des barres et un coffre de toit. La Colt se distingue tout de même de la Clio en cela qu’elle offre 5 ans de garantie de série, contre 2 seulement pour la Renault. Mitsubishi espère vendre jusqu’à 30 000 exemplaires de sa Colt en Europe en année pleine et atteindre 1 % de part de marché d’ici 2025. Sacré programme pour une marque qui n’avait plus d’avenir sur le Vieux Continent il y a quelques mois seulement !
L’habitacle de la Mitsubishi Colt est une copie conforme de celui de la Clio.© Mitsubishi