L’argus a pu approcher le concept Inception qui préfigure les futurs modèles électriques de Peugeot. Décryptage avec les designers responsables de l’extérieur et l’intérieur de ce prototype aux airs de Peugeot 505.
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Le Peugeot Inception Concept entouré de Sébastien Criquet (à gauche), le responsable du design extérieur, et de Guillaume Lemaitre (à droite), responsable du design intérieur.
Matthieu Méheust – L’argus
C’est un petit saut dans le futur auquel nous a convié Peugeot. Nous avons pu approcher le concept Inception, près de trois mois après sa révélation au CES de Las Vegas, un salon consacré aux nouvelles technologies. Deux ans de travail ont été nécessaires aux équipes de la marque pour concevoir ce prototype, censé préfigurer les Peugeot de demain. « Inception exprime notre futur langage avec des formes plus simples et des lignes acérées. Il intègre tous les éléments stylistiques que vous retrouverez dans les futurs véhicules de la marque », affirme Sébastien Criquet, le responsable du design extérieur du concept-car.
Un futur qui va puiser dans le passé de la marque. La face avant du concept Inception avec son masque noir (le « Fusion Mask » comme l’appelle Peugeot) fait référence à la 505, lancée à la fin des années 1970. Il y a aussi des airs de concept e-Legend dans le dessin, lui-même inspiré de la 504 Coupé. « On se doit de garder l’héritage de Peugeot pour l’intégrer dans notre nouveau design », insiste le designer. A le croire, le faciès des futurs modèles reprendra le même philosophie avec ce bandeau noir intégrant les phares, les trois griffes lumineuses, le logo de la marque et les différents capteurs du véhicule.
Un pare-brise taille XXL
La première chose qui frappe en découvrant la voiture, c’est son gabarit. Elle mesure 5 mètres de long. « Plus la voiture est longue, plus on peut tirer sur les lignes », indique Sébastien Criquet. La faible hauteur du concept-car (1,34 mètre) est aussi un bon point pour l’aérodynamique. « C’est un facteur qui a été important dans le projet car c’est la clé pour améliorer l’autonomie électrique ». Si le concept-car est si grand, c’est aussi parce qu’il repose sur la toute nouvelle plateforme STLA Large du groupe Stellantis qui sera réservée aux véhicules électriques de plus de 4,80 m de long.
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La nouvelle plateforme a permis d'allonger la taille du pare-brise.
Matthieu Méheust – L'argus
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A l'arrière, on retrouve les trois griffes caractéristiques de la marque.
Matthieu Méheust – L'argus
Attendue dès 2025 sur le marché sur une Alfa Romeo (Peugeot aura la STLA Medium sur le nouveau 3008, par exemple), cette base technique a permis de revoir les proportions du véhicule. « Comme il n’y a plus de moteur thermique à l’avant et que le bloc électrique est moins volumineux, ça a permis de dégager de l’espace pour prolonger le pare-brise », explique le designer. Le concept Inception dispose de 7m² de vitrage. Il a donc fallu trouver des solutions pour éviter la sensation de chaleur dans l’habitacle. « Le challenge a été de trouver des matériaux pour éviter les fortes températures. Nous avons fait appel à une technologie qui provient des casques d’astronautes ».
La fin du volant circulaire chez Peugeot, c'est pour bientôt
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Ce volant semble tout droit sorti d'un jeu vidéo. Il sera proposé sur les premières Peugeot dès 2026.
Matthieu Méheust – L'argus
Le volant est une pièce maîtresse du concept Inception. Peugeot le présente comme une évolution du i-cockpit qui a fait ses débuts il y a 10 ans sur la Peugeot 208. « C’est un volant digital avec la technologie steer-by-wire (sans liaison mécanique, ndlr) qui va offrir une nouvelle expérience de conduite à la fois plus directe et plus intuitive », affirme Guillaume Lemaitre. Avant d’ajouter : « Nous avons aussi soigné l’ergonomie. Toutes les commandes sont regroupées sur le volant et la manipulation est semblable à celle d’un smartphone ». Un écran, placé au centre dans le champ de vision du conducteur, permet d’avoir toutes les infos liées à la conduite. Avant cela, l’i-cockpit évoluera sur le nouveau 3008, fin 2023, avec un grand écran digital.
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L'écran à affichage à 360 degrés semble encore loin de la série.
Matthieu Méheust – L'argus
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Peugeot a développé l'habitacle comme une extension de chez soi.
Matthieu Méheust – L'argus
Ce volant, que Peugeot appelle « Hypersquare » arrivera sur les premiers modèles de série à l’horizon 2026. Trois années pour laisser du temps aux ingénieurs de régler un problème majeur : l’intégration des coussins gonflables. « Nous travaillons sur plusieurs solutions. L’une d’entre elles permet d’intégrer directement les airbags dans les sièges pour envelopper complètement le corps », précise le designer. Une autre, pour le passager, sera de l’implanter dans le plafond comme sur la Citroën Cactus. De la vraie science-fiction à nos yeux en 2023, mais qu’en sera-t-il demain ? Rendez-vous à partir de 2026 avec les nouvelles Peugeot 2008 et 208 sur l’inédite plate-forme STLA Small 100% électrique. Suivront à compter de 2028 les remplaçants des 308, 408, 3008 et 5008. Ces quatre modèles compacts bénéficieront de la toute nouvelle base STLA Medium dont la batterie solide, moins épaisse, permettra d’abaisser la hauteur des véhicules électriques. Ces six véhicules 100% électrique se caractériseront par une nouvelle architecture électronique/logicielle.
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