La Polestar 4 est assemblée dans l’usine SEA de Geely Holdings à Hangzhou Bay, en Chine, qui utilise de l’électricité verte certifiée par le label I-REC et provenant d’une centrale hydroélectrique et de panneaux solaires installés sur le toit de l’usine. Un choix judicieux pour faire oublier que la Chine est le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre. La voiture contient également une grande quantité d’aluminium à faible teneur en carbone, provenant de fonderies alimentées par de l’énergie hydraulique. Un matériau léger et recyclable, mais aussi très coûteux et énergivore à produire. Sans oublier les modules de batterie, qui représentent la part la plus importante de l’empreinte carbone de la voiture, entre 36 et 40 %. Des batteries qui utilisent des métaux rares et polluants, comme le cobalt ou le lithium, dont l’extraction et le traitement sont loin d’être écologiques.
La Polestar 4 sera disponible en Chine dans un premier temps, dans trois versions différentes. La version Standard range Single motor affiche une empreinte carbone de 19,4 tCO2e. La version Long range Single motor monte à 19,9 tCO2e, tandis que la version Long range Dual motor atteint 21,4 tCO2e. Des chiffres qui ne tiennent pas compte de l’utilisation et du recyclage de la voiture, qui peuvent faire varier considérablement son impact sur le climat. Fredrika Klarén, responsable du développement durable chez Polestar, déclare: «Pour atteindre notre objectif de zéro émission, nous avons établi un budget carbone pour chacune de nos voitures. Tout au long du développement de la Polestar 4, son budget carbone a influencé tous les aspects, depuis le choix des matériaux jusqu’aux sources d’énergie utilisées en usine. Le partage de l’ACV nous permet de montrer que nous pouvons tendre vers le zéro net, une tonne de CO2e à la fois». Une déclaration qui sonne comme un aveu: la Polestar 4 n’est pas une voiture zéro émission, mais une voiture qui émet moins que les autres. Polestar se veut transparent sur l’empreinte carbone de ses modèles et publie des rapports détaillés sur son site web. La marque suédoise estime que l’industrie automobile doit être un moteur de la transition vers la mobilité durable et que la transparence est un élément clé.
Mais est-ce suffisant pour convaincre les consommateurs que la voiture électrique est la solution miracle pour sauver la planète?
Ou faut-il plutôt se poser la question: avons-nous vraiment besoin d’une nouvelle voiture?
