Un fourgon aménagé, un van ou un camping-car sont des engins relativement onéreux à l'achat. Pourtant, s'ils étaient soumis au malus, leur prix pourrait, dans certains cas, être multiplié par deux. Une homologation particulière leur évite ce tracas. Explication.
Le Renault Trafic SpaceNomad : il serait deux fois plus cher s’il était astreint au malus.
Vous êtes de plus en plus nombreux à songer à vous offrir un fourgon aménagé ou un camping-car, si vous n’avez déjà craqué. Aussi, chaque samedi, dans cette nouvelle rubrique, Caradisiac vous permet de rester informés de toute l’actualité et des nouveautés de cette “vanlife” tant prisée.
Pourquoi ces maisons roulantes, tout comme les utilitaires n’y sont-ils pas soumis ? Si dans le cas des camionnettes destinées au travail, la décision est plutôt logique, elle l’est moins dans celui des vans et autres capucines destinés aux loisirs. En fait, la règle d’exception repose sur une abréviation : VASP (véhicule automoteur spécialisé).
VASP, l’homologation miracle
Une dénomination qui ne signifie pas grand-chose, mais regroupe des obligations assez précises. Ainsi, un VASP doit être équipé d’un lit. Mais inutile de tenter l’affaire avec un matelas gonflable jeté à l’arrière du Renault Trafic : le lit en question doit être arrimé à la caisse, même s’il est repliable. En outre, l’engin doit être équipé pour faire la cuisine, et disposer de sièges et de tables.
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Reste pour les aménageurs de véhicules neufs, et surtout pour leurs clients, un gain non négligeable lié à l’absence de malus. Ainsi un fourgon Renault Trafic SpaceNomad, facturé 63 500 euros en version DCI 150, coûterait précisément 60 000 euros de plus s’il était malussé, puisque, avec des rejets de 231 g, il écoperait de la peine maximum.
Ce presque doublement du prix en raison du malus n’est évidemment pas seulement valable pour le fourgon du losange. Il en va ainsi des autres marques qui en disposent à leur catalogue, de Mercedes à Ford en passant par Volkswagen, ainsi que des principaux aménageurs (Pilote, Challenger, etc.).
Tous ces fourgons, mais aussi les camping-cars établis sur des bases utilitaires sont également exemptés du malus au poids, qui dès le 1er janvier prochain, démarre à 1,6 tonne. Comme ils oscillent tous autour de 3 tonnes, ils écoperaient là encore, d’une taxe de plus de 2 000 euros. Autant dire que ces exonérations diverses expliquent elles aussi, le succès actuel de la vanlife.