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À Strasbourg, la réforme du stationnement coûte très cher aux habitants

Consommation

Si vous souhaitez faire les boutiques dans le centre-ville de Strasbourg, il faut d’abord mettre la main au porte-monnaie pour se garer : les tarifs ont fortement augmenté en avril. La mairie souhaite clairement que les automobilistes privilégient un stationnement de courte durée ou en périphérie.

C’est un changement dans la vie des touristes et des Strasbourgeois dont tous se seraient bien passés. Depuis début avril, la ville alsacienne applique de nouveaux tarifs pour le stationnement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’aucun cadeau n’a été fait et que la voiture n’est vraiment plus la bienvenue en centre-ville.

35 euros pour 3h de stationnement

Le tarif qui alerte d’abord : 35 euros. C’est ce qui est affiché quand les automobilistes veulent régler à l’horodateur pour trois heures de stationnement, en zone rouge, tous les jours de 9h à 19h (sauf le dimanche). C’est 3,50 euros pour la première heure, 8 euros pour la deuxième. « C’est vraiment énorme », « difficile à avaler », « on n’est pas au courant »… Les témoignages de Strasbourgeois mécontents s’accumulent.

La ville souhaite limiter le stationnement de longue durée, d’abord par l’extension des zones rouges, et en redirigeant les automobilistes vers les autres zones du centre-ville, là où 35 euros est le prix à payer pour cinq heures de stationnement et là où la zone verte a doublé ses tarifs… ou encore en périphérie, sur les parkings relais.

Jusqu’à 40€/mois pour les résidents

« Il faut que les automobilistes changent leurs habitudes et profitent des parkings relais et des parkings en ouvrage où les prix à la baisse » seront bientôt mis en place pour les Strasbourgeois indiquait Pierre Ozenne, adjoint à la maire en charge des voiries. En attendant, les résidents ont déjà constaté amèrement depuis octobre dernier la hausse du tarif qui leur était réservé, de 15 à 30 euros par mois, voire 40 euros, selon leur revenu fiscal de référence.

Ces augmentations concernent aussi les professionnels qui exercent dans le centre-ville. Ils craignent tous la mise en péril de leur activité : de la place pour privilégier le passage des piétons certes, « une ville à vivre, apaisée et partagée » dixit l’adjoint aux voiries, mais les visiteurs déserteront à coup sûr le centre-ville en raison de ces difficultés d’accès d’ordre économique.

L’opposition veut une nouvelle réforme

Les commerçants plaideraient donc pour un abonnement professionnel et envisageraient même des recours juridiques selon nos confrères de TF1, alors qu’ils passent leur temps à payer à l’horodateur. D’autres ont investi dans des garages souterrains à 100 000 euros, dont le loyer « a augmenté et c’est rare d’en trouver un » s’inquiétait un travailleur interrogé par 20 Minutes.

Côté politique, la mairie verte devrait être interpellée par le groupe d’opposition LR lors des prochains conseils municipaux, avec un objectif : l’obtention d’une nouvelle réforme du stationnement, avec l’appui d’une pétition qui ne sera pas la première du genre à Strasbourg.

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