Alfaholics, une société britannique spécialisée dans la vente de pièces pour Alfa Romeo, a dévoilé un restomod de la Giulia Super de 1961 : la Giulia Super-R.
Le nom « Alfaholics » peut faire penser à un petit groupe de rock perdu dans le fin fond du Piémont. Celui qui réunit 30 personnes dans une petite salle et qui clame dans ses chants son amour pour l’Italie d’après-guerre. Pourtant, il n’est point question de musique, ici. Mais de mélodie mécanique.
Cette société du sud-ouest de l’Angleterre rend hommage à Alfa Romeo depuis 1999. En se constituant un gros catalogue de pièces détachées, Alfaholics permet la survie de ces modèles anciens frappés du Biscione.
Au milieu de la réfection de pièces en tous genres – trains roulants, pièces moteur, carrosserie, etc – Alfaholics produit aussi des restomods d’un très haut niveau de qualité. Si le garage anglais a jeté son dévolu depuis quelque temps sur la Giulia GT, ils n’oublient pas les autres modèles de la gamme, à l’image de cette sublime Giulia Super-R.
La même, mais en mieux
En 1962, l’Alfa Romeo Giulia Super est présentée au public. Véritable berline à tout faire, sa mécanique fiable, ses performances, et ses quatre places ont rapidement placé la berline italienne en fer de lance d’Alfa Romeo. La clientèle, la police italienne et les carabiniers, et même les pilotes de course ont particulièrement apprécié la conduire.
L’Alfa Romeo Giulia Super a pu rester au catalogue jusqu’en 1977, grâce à de multiples améliorations mécaniques et deux restylages survenus en 1967 et 1972.
En se concentrant sur la Giulia Super 1.3 de 1972, Alfaholics a tout simplement magnifié la berline sportive de Portello.
À bord, la Giulia Super-R déborde de cuir. La planche de bord, les panneaux de portes, la console centrale, la banquette arrière … tout y passe.
Les sièges baquets reprennent le design de la vannerie, propre aux Alfa des années 70. Le volant authentique en bois a été rénové à la main pour retrouver sa brillance d’antan. Le pédalier en aluminium est usiné à la main. La moquette et les tapis sont en laine Wilton de très haute qualité. Ces derniers sont surmontés d’un passepoil en cuir, dans le souci ultime du détail.
Puissance multipliée par 3
Ce 4 cylindres en ligne 2.3 développe 240 ch. Celui-ci est relié à une boite mécanique GTA à 5 rapports. Les rapports ont été raccourcis, pour plus de vivacité à l’accélération.
Les trains roulants sont en titane. La suspension GTA-R 290 Ultraleggera est entièrement réglable, des amortisseurs aux ressorts. Le système de freinage est composé de quatre disques ventilés, pincés par des étriers à 6 pistons à l’avant, et 2 à l’arrière.
La chasse au moindre kilo superflu a été fructueuse : la Giulia Super-R affiche un poids de seulement 900 kg sur la balance !
À voiture artisanale, tarif hors de portée
Alfaholics a littéralement mis tout son catalogue dans cette Giulia Super-R. Et cela se paie cher, Très cher. La société britannique propose la Giulia Super-R à partir de 450.000 livres, soit plus de 525.000 euros. Si l’envie (et le portefeuille) prend de commander un exemplaire, la liste d’attente est affreusement longue, jusqu’en… 2030 !
En effet, la raison de vivre d’Alfaholics se trouve surtout dans son catalogue de pièces détachées. Chaque voiture étant conçue à la main avec une équipe réduite, il devient alors évident de comprendre un tel délai d’attente.
Cela dit, au vu du résultat, le jeu en vaut la chandelle pour qui peut se le permettre.