Comparatif vidéo - BMW i7 vs Mercedes EQS : duel de poids lourds

BMW a fait un choix opposé à celui de son rival Mercedes. Alors que ce dernier propose des Classe S et EQS bien différentes en termes de conception, le nouvelle i7 elle, est une Série 7, avec un moteur électrique.

  Mercedes Eqs

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  Bmw I7

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En effet, la septième génération de Série 7 sera d’abord proposée chez dans sa variante électrique avant d’enrichir son offre de motorisations thermiques et hybrides rechargeables. Chez Mercedes la stratégie est différente. La marque à l’étoile a fait le choix de séparer les conceptions. L’EQS n’est pas un simple dérivé électrique de la Classe S. Elle dispose d’une plateforme et d’une architecture qui lui sont propres. Il n’existe en revanche qu’une seule Série 7. BMW a choisi de proposer la version longue qui s’étire sur 5,39 m contre 5, 22 m pour l’EQS.

BMW i7 Xdrive 60 M Sport : 146 850 €

Mercedes EQS 580 4Matic AMG Line: 166 900 €

Pour sa première limousine de luxe électrique, BMW ne souhaitait pas brusquer la clientèle composée de grands patrons et de chefs d’Etat. La variante électrique est donc identique à son alter ego thermique. Elle en reprend les principales évolutions comme le double haricot XXL éclairé (en option) et les feux à deux niveaux, qui peuvent bénéficier de projecteurs à cristaux Swarowzki l’équivalent du Digital light chez Mercedes.

Le design de l’EQS est pensé avant tout pour l’aérodynamisme. L’allure générale de la limousine se rapproche plus d’une berline-coupé que d’une berline trois volumes comme sa rivale. Des jantes spécifiques à déflecteurs, des poignées de portes escamotables et des boucliers optimisés permettent au véhicule de présenter une pénétration dans l’air nettement supérieure que la BMW i7  (CX* Mercedes EQS : 0,20 / CX BMW i7 : 0, 24). Un Facteur capital pour maximiser l’efficience.

L’EQS mesure 5, 22 m. Son design profilé est plus aérodynamique avec un coefficient de 0,20.

 Pratique : limousine vs grosse berline

A bord, ces deux fleurons de l’industrie automobile proposent ce qu’il y a de mieux à l’heure actuelle en matière de luxe et de technologie. Pour preuve l’expérience commence dehors car ces deux voitures sont équipées de portières motorisées que l’on déverrouille à l’aide de son smartphone. D’emblée l’EQS fait le show avec l’”Hyperscreen”. Une planche de bord entièrement numérique. Du jamais vu dans l’histoire de l’automobile sur une production de série. Le conducteur et ses passagers peuvent profiter de toutes les fonctionnalités que propose la voiture. L’intérieur de l’i7 se veut plus sobre. Il n’y a pas une avalanche d’écrans, on en retrouve deux, en enfilade. Ce nouvel agencement a permis d’intégrer des aérateurs quasi invisibles.

Hormis l’habillage lumineux “cristale”, le cockpit de l’i7 se la joue sobre. La qualité de fabrication et la technologie embarquée sont exceptionnelles.

L’EQS en met plein la vue avec l’hyperscreen, un trypqique d’écrans tactiles. L’allemande n’a rien à envier à sa concurrente en matière de standing et de contenu technologique.

La meilleure façon d’apprécier une limousine, c’est de s’installer aux places arrière. Et là, les deux concurrentes se rendent coup pour coups, offrants toutes deux des sièges business ventilés, massants et chauffants ainsi qu’un système de commandes individuelles. Une tablette centrale chez Mercedes et des écrans dans les poignées chez BMW. L’EQS propose des écrans classiques placés sur les appui-têtes alors que BMW innove avec un immense écran, baptisé theatre, qui se déploie du toit pour plonger les passagers en immersion. Cette télévision intègre Amazon Fire TV, qui hébergera entre autres vos abonnements comme Netflix.

Reposant sur le châssis long l’i7 offre davantage d’espace aux jambes que la l’EQS.

D’un point de vue pratique, l’EQS se détache par un meilleur rapport habitabilité/encombrement. Elle offre certes un peu moins d’espace aux jambes que l’i7, mais elle optimise mieux le volume de coffre malgré ses 20 centimètres de moins.

L’i7 est équipée d’une malle peu pratique pour le chargement. Le volume atteint 500 litres. Elle dispose d’un logement sous plancher pour ranger les câbles de recharge.

L’EQS est équipée d’un hayon bien plus pratique pour charger. Le volume est supérieur avec 580 litres de base. Un rangement pour les câbles est aussi disponible sous le plancher.

Budget : 20 000 € d’écart

A objet exclusif, valeur exclusive. Il faudra investir un montant à 6 chiffres pour vous offrir les services de l’une des ces deux voitures. Précisément 146 850 € pour la BMW i7 Xdrive 60  M Sport et 166 900 € pour la Mercedes EQS 580 4Matic AMG à finition et motorisation équivalente. Niveau Budget, la bavaroise prend le large.

Rapport prix/équipement : une EQS distancée

L’écran BMW Theatre, un écran motorisé de 31,3”, est facturé 4 900 €.

Chez Mercedes les écrans tactiles arrière sont inclus dans un pack à 5 300 € aux côtés des sièges confort, de la tablette nomade, etc.

Il en va de même pour le rapport prix/équipement. Malgré une dotation en équipement de série supérieure par rapport à une I7 qui invite régulièrement à piocher dans le catalogue des options, l’EQS ne peut rattraper l’écart tarifaire de plus de 20 000 €.

Nous opposons aujourd’hui deux versions proches en termes de puissance et de conception. D’un côté l’EQS 580, dispose d’une transmission intégrale assurée par deux moteurs électriques. Un sur chaque train. L’allemande revendique une puissance de 523 ch et une autonomie en cycle mixte de 676 km selon le cycle WLTP. L’i7 xDrive60 propose la même architecture pour une puissance de 544 ch et une autonomie de 625 km selon le même cycle. Les deux disposent d’une batterie de grosse capacité dépassant toutes deux les 100 kWh.

Grosses puissances de recharge et grosses capacités

Avec une batterie de cette capacité, vous pourrez, plutôt votre chauffeur, envisager de parcourir 500 km en une charge. Il faudra pour cela jouer avec les différents modes de conduite et de récupération d’énergie. L’EQS se détache concernant la recharge. En effet, l’allemande peut accepter une charge rapide en courant continu allant jusqu’à 200 kw contre 195 pour la I7. Une différence minime qui permet de récupérer 170 km d’autonomie en 10 minutes. Les deux disposent également d’un chargeur embarqué en courant alternatif de 11 kW, mais l’EQS va plus loin en proposant un chargeur en courant alternatif 22kW.

Les deux limousines peuvent aisément parcourir 500 km en une charge. Il faudra en revanche jouer avec les modes d’économie, de récupération d’energie et ne pas exploiter pleinement les 500 ch.

A la conduite beaucoup de choses à dire. Commençons par la vivacité. A mettre au bénéfice de l’EQS. La limousine crache une couple de camion (855 Nm) aux quatre roues offrant ainsi des accélérations et une motricité exceptionnelle, jusqu’à 210 km/h. La BMW est un peu moins violente, mais ses performances sont toutes aussi stupéfiantes. Stupéfiantes, c’est bien le mot compte tenu de leurs poids respectifs.

Un poids respectif dépassant les 2,5 tonnes !

Nous avons affaire ici à deux enclumes affichant chacune près de 2,6 tonnes sur la balance (BMW i7 Xdrive 60 : 2 715 kg/Mercedes EQS 580 4Matic : 2 585 kg). Un chiffre complètement fou pour une voiture électrique dont le poids est le principal ennemi. Durant notre essai réalisé sur le même parcours, nous avons relevé une moyenne de 20 kWh/100 km au volant de la Mercedes EQS contre 23 kWh/100 km pour la I7. L’EQS doit son efficience grâce à son poids légèrement inférieur ( 130 kg) et surtout à son aérodynamisme plus efficace. C’est cet avantage qui fait pencher la balance en sa faveur.

Sous le châssis de ces deux limousines on retrouve aussi le meilleur de la technologie en matière de confort, de sécurité et d’efficacité. I7 et EQS, disposent toutes deux d’une suspension pneumatique adaptative, de roues arrière directrices et d’une batterie d’assistances à la conduite, comme le pilote automatique de niveau 3 limité par la législation, la navigation à réalité augmentée ou encore l’éclairage intelligent.

Bref, nous avons sous les mains deux modèles à la pointe de l’innovation. Deux modèles de confort qu’il est quasiment impossible à départager. L’amortissement extraordinaire assuré dans les deux cas par des suspensions pneumatiques, l’acoustique exceptionnelle et la tenue de route sont tout bonnement brillants. On apprécie notamment l’agilité apportée par les roues arrière directrices. Sur une voiture de plus de 5 mètres c’est bluffant.

D’un point de vue comptable, c’est une égalité parfaite entre les deux limousines allemandes. L’EQS est certes plus habitable, plus efficiente et plus vive à conduire mais elle est rattrapée par ses tarifs exorbitants. L’i7 malgré son poids digne d’un char Leclerc tient la corde pour cette première confrontation face à l’EQS. Elle réussit son entrée sur le marché élitiste de la limousine électrique avec des prestations intérieures haut de gamme, un très fort contenu technologique et des qualités routières de haute volées.

Les chiffres clés