Après avoir fait une incursion remarquée dans le segment des supersportives avec sa MC20, Maserati double la mise en proposant une nouvelle variante découvrable baptisée Cielo. Celle-ci dispose d'un toit en verre électrochromatique et de performances quasi identiques à celles du coupé.
- Plus près du ciel
- Encore plus belle que le coupé ?
- Une sportivité intacte
- Une nouvelle molette digitale
- Une nouvelle teinte exclusive
- Tarifs et disponibilité
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L’argus a pu approcher la Maserati MC20 Cielo en avant-première.
Pour Maserati comme pour la plupart de ses concurrents, le succès commercial passe désormais avant tout par les SUV, qui représentent la majorité des ventes. La firme au trident a malgré tout décidé de profiter de l'impulsion lancée par la création de Stellantis pour remettre la passion au cœur de son image de marque. Une volonté confirmée en fin d'année dernière par l'arrivée de la MC20 dans la gamme.
L'ambition de cette berlinette était alors de redorer un blason quelque peu terni depuis les années 1980 et de placer Maserati à un niveau de sportivité quasi équivalent à celui de Ferrari ou McLaren. Et il semblerait que les clients aient été sensibles à ce regain d'exclusivité, puisque le carnet de commandes de la MC20 est aujourd'hui plein jusqu'à mi-2023.
Plus près du ciel
Pour surfer sur cette vague de succès et permettre à ses clients de mieux profiter de la sonorité suggestive de l'échappement, la marque italienne décline aujourd'hui la MC20 dans une nouvelle variante découvrable, baptisée Cielo. Ce spider dispose d'un toit en verre escamotable formé d'une seule pièce afin de prendre le moins de place possible. L'ouverture et la fermeture réclament seulement 12 secondes, alors que le toit vient se loger juste au-dessus du moteur. La cinématique rappelle celle d'une Porsche 911 Targa.
La peinture Acquamarina est une exclusivité inaugurée par la MC20 Cielo. Elle sera ensuite disponible sur toutes les MC20 via le programme de personnalisation de Maserati.
Encore plus belle que le coupé ?
Sur le plan esthétique, la MC20 Cielo repend des gimmicks connus sur de nombreux spiders à moteur central, avec deux arches entourant le capot moteur, ce dernier étant aplati par rapport à celui du coupé montant jusqu'au toit. Ainsi, lorsque le toit est fermé, la Cielo présente un profil quasi identique à celui du coupé. Pour assurer le spectacle, mais aussi faciliter l'entrée à bord, l'auto conserve les portières à ouverture en élytre. Même décapsulée, la MC20 se montre donc toujours aussi séduisante et acérée, l'opération ne lui ayant rien fait perdre en agressivité.
Les portières en élytre ont été conservées. Plus pratique pour s'installer à bord. Et surtout, quel style !
Il est possible d'avoir le trident Maserati dessiné sur le capot moteur, désormais plein sur la Cielo.
Parmi les rares détails esthétiques qui distinguent la Cielo du coupé (hormis le toit), on remarque les nouvelles écopes qui ont été découpées sur les ailes arrière et au bout du capot. Celles-ci servent à compenser l'absence d'aération au-dessus du moteur, due à l'adoption du nouveau capot plein. Rappelons que le coupé MC20 disposait d'un capot vitré percé de plusieurs ouvertures, qui formaient un trident par leur dessin. Maserati nous apprend de plus que ce capot moteur a été conçu afin de pouvoir accueillir par la suite les batteries de la future version électrique, qui prendront plus de place que le V6 biturbo. La MC20 sera en effet le troisième modèle de la gamme à être disponible en tout-électrique, après la nouvelle Gran Turismo et le Grecale.
Une sportivité intacte
Dans le compartiment moteur en position centrale arrière, la Cielo reprend le fameux V6 3.0 biturbo Nettuno à carter sec, doté de son système de chambres de précombustion. Pour rappel, ce procédé est issu de la compétition et utilisé pour la première fois sur une voiture de série avec la MC20. La puissance et le couple culminent toujours à 630 ch et 730 Nm, comme sur le coupé, alors que la transmission aux roues arrière demeure gérée par la boîte à double embrayage et huit rapports. Le niveau d'accélération serait quasi identique, puisque le 0 à 100 km/h est annoncé en « environ 3 s » et le 0 à 200 km/h, en 9,2 s (2,9 s et 8,8 s sur le coupé). De son côté, la vitesse maxi perd seulement 5 petits km/h, avec tout de même 320 km/h revendiqués.
La Cielo est seulement 65 kg plus lourde que la MC20, soit un poids annoncé à 1 540 kg.
Ces performances quasi inchangées par rapport au coupé ont pu être obtenues en limitant au minimum la prise de poids de cette version découvrable. La Cielo accuse seulement 65 kg de plus que la MC20, soit un poids annoncé à 1 540 kg, alors que la rigidité demeure optimale grâce à la coque en fibre de carbone. Enfin, la répartition des masses est la même que sur le coupé, avec 60 % du poids à l'arrière et 40 % à l'avant.
Une nouvelle molette digitale
La qualité de finition est irréprochable.
L'habitacle conserve un aménagement identique à celui du coupé. Même si l'on peut regretter une trop grande sobriété dans la présentation pour une voiture aussi exclusive, la qualité de finition s'avère irréprochable, mêlant Alcantara, cuir et carbone. L'ensemble est assemblé avec un soin tout particulier. On remarque aussi la nouvelle sellerie, qui marie l'Alcantara et le cuir « Ice clair », du plus bel effet.
Sur la Cielo, la commande de sélection des modes de conduite est digitale. Elle affiche des informations liées aux réglages du châssis et du moteur.
Petit changement sur le plan de l'ergonomie : la molette ronde servant à sélectionner le mode de conduite devient numérique et tactile. Le petit écran affiche le mode de conduite choisi, ainsi que certaines informations comme le tarage des suspensions et le réglage de l'ESC. Cinq modes de conduite sont disponibles (Wet, GT, Sport, Corsa et ESC off), chacun étant associé à une couleur distincte que l'on retrouve au niveau de l'affichage. Ce même sélecteur rotatif permet de changer le réglage des suspensions, avec plusieurs choix possibles selon le mode de conduite.
Enfin, le toit très compact qui se place au-dessus de la mécanique offre un dernier avantage non négligeable : le volume de chargement demeure identique à celui du coupé, avec toujours une capacité de 100 l dans le coffre arrière, et plus de 50 l à l'avant.
Une nouvelle teinte exclusive
Avec cette silhouette aussi racée, certains risquent d'hésiter entre une Ferrari F8 Spider, une Lamborghini Huracan Spyder et la MC20 Cielo !
La MC20 Cielo inaugure une toute nouvelle teinte de carrosserie, baptisée Acquamarina, que l'on retrouvera sur les 65 exemplaires de l'édition de lancement PrimaSerie. Cette peinture tricouche basée sur un gris pastel révèle des reflets qui tendent vers le bleu mais apparaissent très différents selon la lumière. Cette teinte sera par la suite disponible sur toutes les MC20 via le programme de personnalisation Maserati Fuoriserie.
La Cielo arbore, par ailleurs, des jantes inédites qui rappellent le nom MC20 par le dessin de leurs branches en forme de double XX (20 en chiffres romains). Là encore, ces jantes seront proposées en option sur les MC20 Coupé et Spider.
Tarifs et disponibilité
La MC20 Cielo est d'ores et déjà disponible à la commande, au prix de 265 400 €. Le spider réclame donc 30 200 € de plus que le coupé (à partir de 235 200 €), soit une sacrée rallonge. Les premières livraisons interviendront d'ici à la fin de l'année 2022.
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