A partir de fin 2023, Maserati abandonnera définitivement l'usine de Grugliasco, mise en vente sur Immobiliare.it
Les sites de vente et d’achat de biens immobiliers regorgent d’entrepôts industriels, mais celui dont nous allons parler ici est bien différent de tous les autres. Pas tant par son prix (inconnu) mais plutôt par le nom du vendeur : Stellantis. Le groupe dirigé par Carlos Tavares a mis en vente l’usine de Grugliasco (dans la banlieue de Turin), l’ancien siège des Maserati Quattroporte et Ghibli.
De “nouvelles tâches” à un nouveau propriétaire
Le destin de Grugliasco était déjà en partie scellé : en 2021, lors de la présentation de la réorganisation des usines piémontaises de Stellantis, alors nouveau-né, le top management avait parlé d’une “nouvelle vocation” pour l’ancienne usine Bertone, sans toutefois préciser quelle serait cette “vocation”. Peu importe pour l’instant, car l’Agap (Avvocato Gianni Agnelli Plant) va changer de mains.
Entre-temps, Stellantis se débarrassera d’un bâtiment utilisé bien en deçà de son potentiel, ce qui lui permettra de faire de la trésorerie et de confirmer la centralisation de la production de Maserati en déplaçant également la dalle de Mirafiori, où sont actuellement assemblées la Quattroporte, la Ghibli (désormais proche de la retraite), la GranTurismo et la GranCabrio. La maîtrise des coûts est vitale, surtout dans une période aussi charnière.
L’histoire de Grugliasco
L’usine de Grugliasco a été commandée par Bertone et inaugurée en 1959, lorsque toutes les activités de Carrozzeria ont été transférées de l’ancien site – opérationnel depuis 1934, au nouveau. Une usine moderne était devenue nécessaire pour la production de la NSU Prinz Sport, qui a été suivie au fil des ans par de nombreux modèles variés.
NUS Prinz Sport
En 2009, Sergio Marchionne, alors PDG de FCA, a racheté l’usine située dans la banlieue de Turin avant d’y lancer la production de la Maserati Quattroporte en 2012 et de la Ghibli en 2013. Des premiers pas pour ce qui n’est jamais devenu le pôle luxe du groupe, fusionné plus tard avec PSA pour devenir Stellantis.
L’usine de Grugliasco sur Immobiliare.it
Un acheteur est maintenant attendu. L’usine est en bon état d’entretien à la suite de “récents travaux de rénovation”, peut-on lire dans l’annonce. Ses 115 000 mètres carrés de surface, avec deux terrains à bâtir, pourraient en séduire plus d’un. Et si une marque chinoise de véhicule électrique se portait acquéreur ?
