Alors que le gouvernement semble inciter les collectivités à se concerter davantage avant de mettre en place les prochaines ZFE, certaines agglomérations repoussent peu à peu leur calendrier d’exclusion. D’autres espèrent tout simplement contourner l’obligation prévue pour 2025.
« Aucune contrainte »
Pourtant, une échéance avait déjà poussé, à des rythmes différents, les 11 métropoles qui appliquent déjà un périmètre d’exclusion des véhicules les plus polluants, à se mettre en règle, avant le 1er janvier 2025. C’est déjà le cas dans 11 agglomérations de plus de 150 000 habitants. Au total, une trentaine de territoires devrait mettre en place une ZFE. Mais le ministre indique lui « qu’il n’y a aucune contrainte de tout faire, ni même de commencer, au 1er janvier 2025 ».
Il ajoute que « ce n’est pas l’Etat, qui depuis Paris, depuis le centre-ville bobo de la capitale, dirait dans toute la France ‘”il y a un rideau qui va tomber à l’entrée des métropoles (…) à la fin de 2024′”. C’est ça qu’on entend, c’est ça qui fait très peur aux gens. »
Des calendriers repoussés ?
Pour le Grand Paris par exemple, l’interdiction de circulation des Crit’Air 3, environ 380 000 véhicules, a été repoussée de juillet 2023 « à fin 2024, début 2025 ». Des changements de programmation pourraient aussi intervenir dans la métropole de Lyon. D’autres n’en sont qu’à la phase d’études comme autour de Perpignan ou entre Lille et Lens dans les Hauts-de-France.
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Ces territoires espèrent contourner la ZFE grâce au niveau de qualité de l’air mesuré : si le taux de NOx (oxyde d’azote) est de 10 mg par mètre cube d’air, alors la zone d’exclusion pourra ne pas être mise en place. Un répit et des concertations pour des métropoles qui n’ont pas encore fait ce geste vers des centres-villes moins pollués et pour des automobilistes pour qui les ZFE sont encore inconnues ou ne passent pas.
À ce sujet, le Sénat a lancé une mission d’information sur le niveau d’acceptabilité des zones à faibles émissions : connaissance, ressentis, obstacles, adaptation… En dix minutes, vous aussi, donnez votre avis.