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Automobile : la renaissance de la marque Lancia se confirme

automobile : la renaissance de la marque lancia se confirme

Lancia, c’est une histoire et un patrimoine fait de sportivité, de luxe et d’innovation. De là à le faire revivre, il y a un très grand pas. Que le groupe Stellantis va oser.

C’est une des marques au passé le plus prestigieux. Moribonde, elle était au bord du gouffre. La plupart des observateurs la croyaient condamnée à très brève échéance. Surprise : elle renaîtra. Pas tout de suite. Mais en 2024. En tout électrique.

« Je ne vois pas de nécessité de supprimer des marques, toutes seront maintenues » avait déclaré fin 2019 Carlos Tavares, le nouveau patron du groupe Stellantis, issu de la fusion de Fiat-Chrysler avec Peugeot-Citroën. Déclaration qui avait pu passer pour de la vantardise. Ou pour un simple clin d’œil de façade envers les amateurs de voitures, afin de les rassurer. À peine deux ans plus tard, force est de constater que le patron de ce gigantesque puzzle de 12 marques est en train de tenir parole. À la plus grande surprise de certains.

Réactions partagées

Certains observateurs estiment que Lancia, déjà quasi mort, aurait pu être abandonné, afin que le groupe concentre ses forces sur ses marques les plus vivaces. Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Automobile, n’est pas de cet avis : « Ce n’est pas si surprenant. Les grandes marques ont une vraie valeur. Avant d’en supprimer une, les constructeurs réfléchissent. Ils savent que c’est difficile et très coûteux de faire émerger une marque 100 % nouvelle. Ça coûte toujours moins cher de relancer une marque plutôt que d’en créer une nouvelle ». Exact. À ceci près qu’en dehors de l’Italie et de la France, Lancia a quasiment sombré dans l’oubli.

Une histoire unique et magnifique

Carlos Tavares affirme que dans son groupe, « toutes les marques ont leur histoire et leur force ». Affirmation particulièrement vraie pour Lancia. Entre sa naissance en 1906 et son rachat par Fiat en 1969, la marque a déposé davantage de brevets que Citroën ! Elle incarne moins la sportivité radicale (davantage l’apanage d’Alfa Romeo, Ferrari ou Maserati) que le raffinement technologique et un luxe délicat. Le tout dans un esprit typiquement italien. Elle se distingue par de nombreuses victoires en compétition, depuis sa création.

Mauvais traitements caractérisés

Lorsque le géant Fiat rachète Lancia en 1969, la petite marque ne pèse pas grand-chose : à peine 105 000 voitures fabriquées dans l’année. Une goutte d’eau par rapport au 1,225 million que sort Fiat. Vont s’ensuivre des décisions souvent peu éclairées, notamment lors de la reprise d’Alfa Romeo, toujours par Fiat, en 1986. Le dogme des dirigeants de Fiat va être : à Alfa Romeo, le sport, à Lancia, le luxe. Aberrant ! Car dans ces années, Alfa n’a quasiment plus aucun programme sportif et Lancia cumule les plus belles victoires en rallye avec sa mythique Delta Integrale. Mais ce n’est encore rien…

Les plus mauvaises décisions vont être prises sous la présidence de Sergio Marchione : après avoir racheté Chrysler aux États-Unis en 2009, il a l’étonnante idée de coller le badge Lancia, le plus latin qui soit, sur des Chrysler, qui sont l’archétype de la voiture américaine massive et peu raffinée. La greffe ne prend évidemment pas. Après des centaines de millions dépensés, la marque se rétrécit piteusement. Aujourd’hui, elle ne propose plus qu’un seul modèle : la petite Ypsilon, née il y a 12 ans, qui n’est plus commercialisée qu’en Italie.

Renaissance programmée en 2024

Maintenant, les troupes sont en ordre de marche pour assurer le renouveau de la marque. Toutes électriques, les bases techniques proviendront des plateformes de Peugeot-Citroën. Une équipe de design, spécifique, a été créée l’an dernier, sous la direction du talentueux Jean-Pierre Ploué, créateur de la première Twingo puis auteur du renouveau stylistique de Citroën. « Ne vous inquiétez pas ! Nous avons trouvé une identité visuelle. On reconnaîtra une future Lancia de très loin ».

Pour l’heure, seul le nouveau logo a été dévoilé. Les premiers modèles sortiront en 2024. Avec un design qui puisera dans l’histoire de la marque : « Nos références sont les Aurelia (années 1950), le coupé Fulvia (1965-1976) et la Delta (1979-1993) ». Les amateurs sont impatients…

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