Une récente étude américaine épingle la plupart des systèmes de conduite semi-autonome du marché. Mais quand on sait qu’ils ne sont que des briques pour amener la vraie conduite autonome, on comprend mieux.
Dans un monde idéal…
Beaucoup aimeraient pouvoir dormir en allant au travail ou faire autre chose que conduire le soir au retour, mais nous en sommes loin.© Mercedes
Certaines de ces aides sont parfois très utiles (freinage autonome d’urgence, quand les freinages fantômes ne viennent pas gâcher la fête) mais d’autres peuvent se montrer sacrément agaçants. Nous pensons par exemple à l’alerte de dépassement de la vitesse qui s’enclenche à peu près tout le temps en ville puisque le système repose sur une lecture des panneaux de signalisation… qui n’est jamais totalement fiable. Elle est pourtant censée l’être puisqu’elle prépare le terrain pour la voiture autonome qui devra savoir toute seule à quelle allure rouler ! Mais en attendant, on fait la route au gré “bips” et autres alertes sonores plus ou moins envahissantes.
Alors pourquoi ne pas avoir attendu encore quelques années et lancer la conduite autonome et tous ses outils (maintien dans la voie, suivi de la vitesse, freinage autonome…) lorsque tout sera prêt, plutôt que de nous imposer des bribes d’aides petit à petit ? Au nom des progrès de la sécurité, d’abord, mais aussi parce que… vous êtes sans le savoir des testeurs employés par les constructeurs ! Les véhicules remontent en effet les données du terrain essentielles pour l’avancement du développement de ces technologies. Les constructeurs ne pourraient pas le faire seuls. Ils ont donc besoin de vous. Les conducteurs de Tesla équipés du FSD en savent quelque chose.
Une étude épingle les aides à la conduite
Et puisque l’on parle du FSD, mentionnons cette étude de l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety) qui a cherché à évaluer la performance de ces systèmes de conduite semi-autonome. D’aucuns diront d’ailleurs que le terme de “semi” est galvaudé : ce serait plutôt le quart de conduite autonome, voire moins ! Le rapport conclut que “la plupart d’entre eux n’incluent pas de mesures adéquates pour prévenir les abus et empêcher les conducteurs de perdre leur concentration sur ce qui se passe sur la route”. Ont été testés les dispositifs de BMW, Ford, General Motors, Genesis, Lexus, Mercedes-Benz, Nissan, Tesla and Volvo. Seul Lexus et son Teammate obtient une note “acceptable”. L’étude fait notamment état d’aides qui peuvent fonctionner même si… des ceintures ne sont pas attachées.
“Il existe peu de preuves que l’automatisation partielle présente des avantages en matière de sécurité. Il est donc essentiel que ces systèmes ne puissent être utilisés que lorsque des fonctionnalités de sécurité éprouvées sont activées. Il s’agit notamment des ceintures de sécurité, de l’AEB et de la prévention des sorties de voie. Pour obtenir une bonne note dans cette catégorie, un système de conduite semi-autonome ne doit pas s’enclencher si le conducteur n’a pas attaché sa ceinture ou si le freinage d’urgence ou la prévention de sortie de voie n’est pas active.”
Du bon sens, mais il semble que certaines règles de base ne soient même pas respectées par certaines marques présentes sur le marché nord-américain.
Notez cet article Publié le 19/03/2024 à 13:00 Véhicules d’occasion