Stellantis a annoncé son investissement dans une start-up française de LiDAR révolutionnaire nommée SteerLight. La nouvelle technologie permettrait de meilleures performances pour un coût abordable en grande série. Mais vue le contexte entourant cette technologie, ce choix interroge malgré tout.
Un LIDAR plus performant ?
Pourquoi cette start-up et pas une autre ? SteerLight travaille sur une technologie inédite de LiDAR (Light Détection and Ranging, ou Détection et Télémétrie par la Lumière en français) basée sur une puce électronique qui permettrait une captation 3D de l’environnement plus nette et précise, tout en coûtant beaucoup moins cher à produire en série que les LiDAR actuels. Le système de SteerLight utilise une longueur d’onde de 1550 nm, au lieu d’une valeur comprise entre 905 nm et 940 nm, ce qui permet d’émettre 40 fois plus de puissance. A terme, Stellantis souhaiterait intégrer cette technologie dans les futurs modèles du groupe pour améliorer les systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) et la conduite autonome.
Une application d’ici 2030 ?
Bien qu’il soutienne une entreprise française, cet investissement de Stellantis pose question dans une période marquée par le désinvestissement massif dans les technologies de conduite autonome. Annoncée comme une révolution qui aurait dû se concrétiser dans la décennie que nous traversons, la conduite autonome n’existe tout simplement pas et son développement parait plutôt stagner. De l’autre côté de l’Atlantique, Waymo et Cruise, filiales respectives de Google et General Motors spécialisées dans la conduite sans chauffeur, ont sérieusement réduit leur activité tandis qu’en Europe, les constructeurs se font discrets. Selon Ned Curic, le directeur technique chez Stellantis, cet investissement “fait partie des éléments clés des initiatives du plan Dare Forward 2030”. On ne demande qu’à le croire, mais pas sûr que 2030 soit la bonne échéance pour les voitures qui conduisent “seules”.
Notez cet article Publié le 22/03/2024 à 18:40 Véhicules d’occasion