Tant que les tarifs resteront élevés, le marché de l'électrique peinera à décoller. Toutefois, de premiers signaux positifs commencent à émerger çà et là.
Affichée à 15 800 € bonus déduit, la Dacia Spring est la dixième voiture la plus vendue en France au premier trimestre. La clé? Son prix.
En septembre, en marge du Mondial de l’automobile, Carlos Tavares avait indiqué que le prix des voitures électriques allait commencer à baisser à partir de 2026 : « Avec la hausse des volumes, les tarifs vont baisser en flèche », indiquait alors le Directeur général du groupe Stellantis. Un peu plus de six mois plus tard, cette baisse commence déjà à se dessiner. Oh, rien de très spectaculaire encore, mais la tendance est déjà amorcée.
Hier lundi, Citroën annonçait ainsi une réduction sensible du tarif de son ë-C4, désormais accessible à 29 990 € bonus déduit.
De fait, la barre des 20 000 € apparaît comme le nouveau seuil critique pour les constructeurs automobiles, qui doivent composer avec une redoutable concurrence chinoise.
Garantie 7 ans et disponible à partir de 249 € par mois sans apport, la MG4 donne des suées aux constructeurs généralistes.
Il faut donc que les constructeurs entrent dans un cercle vertueux, avec des tarifs raisonnables permettant d’augmenter les volumes de vente, lesquels entraînent des économies d’échelles…garantissant des tarifs raisonnables (ou moins déraisonnables).
Plus facile à dire qu’à faire, certes, sauf à produire dans des pays où les coûts de production sont plus faibles.
Au-delà, peut-être faut-il aussi que les automobilistes changent leur approche de l’objet. « Les trajets du quotidien, ou commuting, représentent 90% des usages. Pour ça, des voitures électriques de 35 ch, avec notre système de propulsion 48V, suffisent amplement. Il est inutile de verser dans une surenchère de puissance et de poids », plaide ainsi Michel Forrissier, patron de l’ingénierie de l’équipementier Valeo. « Il y a un combat à mener pour la voiture électrique populaire. »
Un combat qui nécessitera que les automobilistes achètent des véhicules correspondant à leurs besoins réels. Après des décennies de « toujours plus » (plus d’équipements, de poids, de coût…), l’automobile entrera-t-elle enfin dans l’ère plus vertueuse du « toujours mieux » ?