Revirement (presque) inattendu qui pourrait redéfinir l’avenir de l’emblématique usine de Mirafiori à Turin, Stellantis envisage de lancer une version thermique de la Fiat 500, marquant ainsi un retour aux sources pour sauver l’installation historique. Cette décision intervient dans un contexte où Mirafiori, connu pour la production de la Fiat 500 électrique et de certaines Maserati, fonctionne en sous-régime.
Cette version utiliserait le moteur thermique à trois cylindres, qui pourtant aurait du arriver en fin de vie en UE en raison de son interdiction prévue à partir de 2035. Stellantis réfléchit à déplacer la production de la Fiat 500 thermique de Tychy, en Pologne, et potentiellement du nouveau site prévu au Maroc, vers Turin. Une réunion récente entre les gestionnaires et les concepteurs à Mirafiori a révélé que le projet était réalisable, ne manquant que l’approbation finale de Carlos Tavares, PDG de Stellantis. L’idée est d’adapter la carrosserie de la 500 BEV pour accueillir le moteur Firefly, une décision qui pourrait temporairement stimuler la production à Mirafiori, en attendant la future 500 électrique sur STLA Small. Une solution qui, jusqu’à il y a quelques mois, était catégoriquement écartée par Fiat.
Malgré la transition en cours vers l’électrique en Europe, et un marché italien peinant à décoller, l’initiative pourrait non seulement relancer les volumes de l’usine (avec une projection de clôture sous les 50 000 unités pour 2024) mais aussi apaiser les tensions avec le gouvernement italien, qui vise une production d’un million de véhicules dans le pays, dont au moins 200 000 à Turin.
En parallèle, l’option de produire des voitures Leapmotor reste sur la table, bien que ce projet en soit encore à ses débuts.