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La Chine lance une électrique à moins de 7000 €, avec batterie au sodium

La Chine lance une électrique à moins de 7000 €, avec batterie au sodium

Un constructeur chinois dévoile une petite citadine à batterie de 25 kWh, vendue moins de 7000 €. Elle dispose d’une batterie sodium-ion.

La batterie au “sodium” (plutôt sel de sodium) ne date pas d’hier. Cela fait déjà une petite dizaine d’années que des équipes de chercheurs travaillent sur cette chimie un peu particulière, dans laquelle l’ion lithium est remplacé par l’ion sodium. C’est lui qui transite à travers l’électrolyte entre anode et cathode de la batterie. Et aujourd’hui, il commence à se dégager une certaine “hiérarchie” dans les batteries : la lithium-ion à chimie NMC, la plus performante avec la plus haute densité énergétique. Vient ensuite la batterie lithium-ion à chimie LFP, moins chère mais à la densité énergétique réduite.

Et puis, la batterie sodium-ion (plusieurs métaux peuvent être utilisés pour la cathode), qui vient en troisième ligne avec une densité encore plus faible, mais une puissance de charge très intéressante et une grande stabilité. C’est justement sur ce type de batterie que mise la Chine. Elle met actuellement sur pied plusieurs usines de production de batterie sodium-ion : selon le Benchmark Mineral Intelligence, quelque 100 GWh annuels de capacité de production seraient ainsi au programme dans le monde, dont une grande partie en Chine. La Chine, justement, qui dévoile une citadine électrique à moins de 7000 €.

Pas chère, et facile à charger

Tout le monde se bat aujourd’hui pour sortir “la” nouvelle génération de batterie qui révolutionnera le transport électrique. Que ce soit sur le plan de la puissance et de la densité énergétique, ou bien du coût, comme c’est le cas sur cette Sehol E10X qui avait été présentée fin février et qui débarque officiellement sur le marché chinois. Premier prix ? Moins de 7000 €. 5200 €, pour être exact. Sous cette robe assez consensuelle se cache donc une batterie du fabricant chinois Hina, dont la particularité est d’être de type sodium-ion. D’une capacité réduite de 25 kWh, elle donnerait tout de même droit à 250 km d’autonomie. Mais attention, les normes chinoises d’homologation sont bien plus laxistes qu’en Europe. Il n’empêche, atteindre les 10 kWh/100 km avec ce type d’engin probablement ultra léger n’est pas totalement impensable, notamment en cycle urbain et périurbain, où seront principalement utilisées ces petites électriques. Autre point fort de cette E10X : la charge annoncée comme “rapide”.

Cette citadine de 3,65 mètres de long embarque de série un écran tactile central de 12,8 pouces. Une caméra 360°, un accès et démarrage sans clé et d’autres équipements que l’on ne trouve pas sur une Dacia Spring.

En France, la batterie sodium-ion fait l’objet d’une industrialisation de la part de l’entreprise Tiamat, qui a pour l’instant travaillé sur des batteries de puissance pour les appareils électroportatifs et les véhicules hybrides. Une nouvelle génération de batteries sodium-ion plutôt tournée vers l’autonomie et les voitures électriques sera bientôt lancée par Tiamat. C’est l’une des premières sociétés françaises à lancer une telle batterie, qui permet d’utiliser cet élément nettement plus abondant sur Terre que le lithium.

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