Si vous suivez avec assiduité l’actualité automobile, vous devez sans doute connaître le rétrofit, une pratique qui peut faire hurler les puristes, mais qui pourrait bien “sauver” certains modèles classiques…et d’autres moins !
Au même titre qu’un VP, un VU peut être rétrofité. Le gouvernement a mis en place plusieurs catégories de véhicules éligibles à la conversion vers l’électrique. Tous les véhicules de la catégorie N, c’est-à-dire les véhicules à moteur prévus pour le transport de marchandises de type camions ou camionnettes, peuvent passer d’un moteur thermique à un moteur électrique. De ce fait, il est aujourd’hui parfaitement possible de convertir un utilitaire thermique en électrique. Comme pour les particuliers, cette modification doit être faite par des professionnels habilités qui ont l’autorisation d’homologation selon un cahier des charges.
Combien ça coûte de “rétrofiter” un utilitaire ?
Le prix du rétrofit varie évidemment en fonction du modèle, mais aussi de l’autonomie souhaitée. Un rétrofit pour une petite voiture débute aux alentours de 8 000 €, et peut grimper entre 15 000 et 25 000 € pour un modèle plus imposant, notamment pour les utilitaires qui ont besoin d’un pack batteries conséquent afin d’avoir une autonomie au moins acceptable pour un usage quotidien en prenant en considération qu’un utilitaire est aussi plus lourd et consommera donc davantage.
Des aides d’Etat
Depuis 2020, l’État a mis en place des aides spécifiques pour les utilitaires. Il y a notamment une aide pouvant aller jusqu’à 10 000 € pour une camionnette, en fonction de sa masse, pour une personne physique. Les conditions sont toutefois assez restrictives puisqu’il faut que le revenu fiscal de référence par part soit inférieur ou égal à 6 358 euros, ou que le revenu fiscal de référence par part soit inférieur ou égal à 14 089 € et que la distance domicile-travail soit supérieure à 30 km ou 12 000 km par an avec son véhicule personnel dans le cadre de son activité professionnelle (critères dits “gros rouleur”). Il existe également une aide pouvant aller jusqu’à 9 000 € pour une camionnette, en fonction de sa masse, si le bénéficiaire est une personne physique dont le revenu fiscal de référence par part est supérieur à 6 358 euros si elle n’est pas considérée comme “gros rouleur”, ou entre 14 089 et 22 983 € , et pour les personnes morales.