La saga Astra se poursuit avec une 6e génération en rupture ! Développée avec Stellantis, et non plus GM, la compacte prévue début 2022 (à partir de 23 150 €) change du tout au tout d'un point de vue style, moteurs et technologie. Pour se rendre compte des évolutions, L'argus l'oppose à son aînée.
- Un style plus géométrique
- Un coffre pas toujours généreux
- Une habitabilité correcte
- Un habitacle plus futuriste et technologique
- Sous le capot : la totale !
- Bilan : L’Opel Astra se rebiffe !
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L’argus a organisé une rencontre entre l’Astra 6 et sa devancière.
Matthieu Méheust
Chez Opel, les compactes ne datent pas d’hier ! La Kadett, la première de la lignée, est née en 1936. Au fil des générations, six au total, chacune a adopté un faciès différent. À l’arrivée de l’Astra, en 1991, Opel a continué sur sa lancée. Un signe distinctif comparé à Volkswagen, qui a toujours joué aux « poupées russes » avec sa Golf. Et ce n’est pas l’Astra de sixième génération qui nous fera mentir. Les designers d’Opel ont choisi d’abandonner les lignes rondouillardes pour des traits plus anguleux. Vous allez voir que ce ne sont pas les seules transformations apportées à la compacte au blitz. Revue de détails de ce qui a changé en photos et en vidéo.
Un style plus géométrique
Notons un changement de taille entre la cinquième et la sixième génération d’Astra. La première a été élaborée sous l’ère General Motors, alors propriétaire de la firme allemande. En 2017, PSA a racheté Opel pour former une nouvelle entité : Stellantis. Dès lors, une nouvelle compacte a été imaginée, et la logique industrielle a voulu qu’elle partage ses dessous avec la Peugeot 308. La nouvelle plate-forme EMP2 V3 a fait évoluer les proportions de la compacte tricolore et, par voie de conséquence, celle de l’allemande.
L’Astra change radicalement de style.
L’Opel Astra de cinquième génération est née en 2015.
La nouvelle Astra mesure 4,37 m, comme sa devancière. Elle profite d’un capot plus plat et allongé. Cette pièce de carrosserie est marquée d’un pli central. La calandre est plus verticale. Le masque ViZor, nouveau visage des Opel inauguré par le Mokka et repris depuis par le Grandland, englobe des phares affinés. Ceux-ci, désormais de forme rectangulaire, intègrent toujours la technologie Intellilux dont profitait déjà l’Astra en 2015. En revanche, la signature lumineuse en L a évolué et s’est étirée.
L’Astra profite toujours de l’éclairage intelligent développé sur le modèle en 2015. Il intègre 2 x 84 LED.
Le bloc optique de la cinquième génération est imposant. La technologie Intellilux ici compte 2 x 16 LED.
De profil, les plus avertis auront remarqué un porte-à-faux plus court à l’avant (– 5,4 cm), plus long à l’arrière et une hauteur légèrement moins élevée (–1,5 cm). Effet renforcé par la présence du toit noir. Le montant arrière, davantage incliné pour renforcer le dynamisme des lignes, intègre l’aileron de requin (gimmick d’Opel depuis des années) de manière plus visible.
L’empattement de l’Astra progresse de 1,3 cm pour atteindre les 2,68 m.
L’Opel Astra 5 est plus haute de 1,5 cm comparé à sa remplaçante.
À l’arrière, les lignes très horizontales et les hanches larges confèrent davantage d’assise et de prestance à la nouvelle Astra. Avec ses 1,86 m, elle est 5 cm plus large que son aînée. Dans le becquet, Opel a élégamment intégré le troisième feu stop. Outre la présence de feux plus fins et étirés, le constructeur a fait inscrire le nom du modèle au centre du hayon.
| Opel Astra 5 | Opel Astra 6 | |
| Dimensions | ||
| L x l x h (m) | 4,33 x 1,81 x 1,48 |
4,37 x 1,86 x 1,47 |
| Empattement (m) | 2,65 | 2,68 |
| Coffre | ||
| Volume (l) | 370 | 367 ou 422 |
| Hauteur de seuil (cm) | 71 | 67 |
| Hauteur sous tablette (cm) | 40 | 38 |
| Hauteur intérieur (cm) | 72 | 72 |
| Largeur passage roue/max. (cm) | 103/- | 100/109 |
| Profondeur 5 places/banquette pliée (cm) | 76/179 | 73/183 |
| Ouverture hauteur/largeur (cm) | 85/92 | 70/94 |
À LIRE. Saga Opel Astra. L’histoire de la compacte à l’Éclair depuis 1991
Un coffre pas toujours généreux
Le logo sur le hayon bascule pour ouvrir le coffre.
L’ouverture du hayon est dissimulée sous le logo.
À LIRE. Opel Astra (2022). À bord de la compacte allemande de Stellantis
Une habitabilité correcte
L’habitabilité n’est pas meilleure dans la nouvelle Astra, malgré un empattement plus long.
Continuons sur le chapitre habitabilité. Malgré un empattement en progrès, les passagers arrière n’y gagnent pas énormément. La banquette est à peine plus longue, et l’espace aux jambes guère plus large. L’accessibilité est même moins aisée en raison de la hauteur abaissée. En revanche, les assises sont plus creusées et soutiennent mieux les cuisses. La place centrale s’avère aussi confortable que par le passé, mais moins accueillante avec l’arrivée de l’imposante console centrale qui empiète davantage sur le plancher. Si elle offre plus de rangements aux occupants avant, l’Astra 6 se montre moins généreuse envers les passagers arrière. Il n’y a plus qu’une prise USB-C disponible contre deux USB auparavant. Les aérateurs sont toujours du voyage, au même titre que la banquette arrière chauffante (en option).
| Opel Astra 5 | Opel Astra 6 | |
| Garde au toit AV/AR | 105/95 | 100/94 |
| Espace aux jambes places AR | 35 | 31 |
| Largeur coudes AV/AR | 145/145 | 145/142 |
| Longueur d’assise | 43 | 43 |
Un habitacle plus futuriste et technologique
La planche de bord arbore un design plus épuré et high-tech.
La planche de bord s’avère complexe avec de nombreux boutons présents.
Aux places avant, l’Astra 6 n’a vraiment rien à envier à son aînée ! La planche de bord, au dessin épuré, hérite d’une large dalle composée de deux écrans numériques de 10 pouces chacun. Le système multimédia bénéficie d’une nouvelle interface logicielle plus réactive, intuitive et complète que par le passé, sans pour autant devenir trop compliquée à l’usage. Comme dans l’ancienne génération, des commandes physiques pour un accès rapide à certaines fonctionnalités, telles que le volume de la radio ou la climatisation, ont été conservées. Toutefois, il y en a moins et elles sont mieux intégrées.
De nombreux rangements ont été prévus.
La console centrale fait le plein de rangements refermables, particulièrement sur cette version boîte auto (EAT8) qui reçoit un mini-levier de vitesses identique à celui de la Peugeot 308. L’équipement en profite pour faire un bond. Opel a ajouté un chargeur à induction, l’affichage tête haute, le système de conduite autonome (niveau 2) et un dispositif de détection des angles morts. Les sièges sont toujours très confortables et plus ergonomiques encore. Comme dans l’Astra 5, l’assise a été développée et validée par des médecins allemands (AGR). Seule la position de conduite a été abaissée de 12 mm dans la nouvelle venue. Quant aux matériaux et assemblages, hormis quelques détails à peaufiner sur nos modèles de présérie, ils apparaissent plus flatteurs que dans l’ancienne génération. À confirmer sur les modèles de production.
Les sièges (confortables) de l’Astra 5 ont été élaborés par AGR, un consortium de médecins allemands.
La position de conduite a été abaissée de 12 mm. Les sièges sont toujours développés et certifiés par des médecins.
Sous le capot : la totale !
Au chapitre des motorisations, Stellantis a fait table rase du passé. Adieu blocs de l’ère GM. La nouvelle Astra calque son offre sur celle de la Peugeot 308. La compacte allemande profite d’un trois-cylindres 1.2 turbo-essence décliné en deux niveaux de puissance : 110 ch (BM6) et 130 ch (BVM6 ou EAT8). Opel conserve un bloc diesel de 130 ch (lire notre essai Astra 1.5 Diesel Automatique), indispensable pour séduire flottes et gros rouleurs, qui représentent plus de la moitié des acheteurs d’Astra.
L’Astra 6 mesure 4,37 m, soit une taille équivalente à celle de son aînée. Le porte-à-faux avant est plus long sur la nouveauté.
Enfin, et pour répondre aux nouvelles normes environnementales toujours plus contraignantes, la compacte au blitz gagne deux versions hybrides rechargeables de 180 et 225 ch, capables d’offrir jusqu’à 60 km d’autonomie en mode 100 % électrique (lire notre essai Astra Hybrid 180). Ces motorisations associées au nouveau châssis (EMP2V3) permettent à l’Astra d’afficher jusqu’à 200 kg de moins sur la balance. En 2023, la gamme Astra profitera à son tour d’une version 100 % électrique.
Bilan : L’Opel Astra se rebiffe !
L’Astra a fait de gros progrès techniques. Opel ne s’en cache pas : avec cette nouvelle mouture, le constructeur compte remonter sur le podium des compactes en Europe. Au point de détrôner la Volkswagen Golf ? Un poil ambitieux au regard du statut du modèle de Wolfsburg dans les statistiques de ventes.
La nouvelle Astra sera commercialisée dès 2022 à partir de 23 150 €.
Mais la nouvelle venue a de sérieux atouts pour séduire les acheteurs, à commencer par son style et ses technologies. Question tarifs, la firme au blitz annonce au lancement un prix de base à 23 150 €, c’est moins que la version actuelle, dont la finition Edition (essence 110 ch) débute à 23 900 €. Un prix d’accès en trompe l’œil car l’Astra monte en gamme et ses prétentions financières aussi, puisque ces dernières seront alignées sur celles de la Peugeot 308. Les versions PHEV devraient s’afficher à partir de 35 550 €. Comme pour la lionne, Stellantis va proposer une offre complète de carrosseries afin de toucher une cible plus large. Suivra la déclinaison break (présentée en novembre), attendue au premier semestre 2022.
À LIRE. Opel Astra (2022). Prix, gamme et équipements de la compacte
