Peut-on vraiment constituer des “flottes” de vélos électriques pour remplacer les voitures dans les entreprises ? Si l’allègement fiscal peut inciter certains gestionnaires à tenter le coup, cela reste très contraignant.
Un vélo d’entreprise, mais sur le lieu de travail
Contrairement aux flottes en libre service “public”, les flottes privées sont bien moins dégradées et en meilleur état. Les frais sont donc mieux contenus.© Pragma mobility
Le second cas de figure est un peu différent, puisqu’il s’agit d’utiliser le vélo électrique dans le cadre de l’activité professionnelle (l’usage entre domicile et lieu de travail sera simplement toléré, très ponctuellement). Certaines professions ayant par exemple des rendez-vous au domicile de patients peuvent basculer sur le vélo électrique pour se déplacer dans les grandes villes. Il s’agit alors d’une vraie flotte de véhicules d’entreprise (vélos traditionnels ou cargos) qui nécessite des investissements plus importants (stockage, entretien, achat et éventuellement prise de recharge en nombre). L’équivalent, cette fois, du “véhicule de service”, où tout est à la charge de l’entreprise. Mais pour cette dernière, cela peut être avantageux : une réduction d’impôt à hauteur 25% des frais liés à la flotte de vélos. Cela comprend l’achat ou la location, les accessoires et infrastructures associées et bien sûr l’entretien de la flotte.
Au cas par cas, et selon disponibilité
Le vélo électrique a donc tout d’avantageux pour les deux camps : un bénéfice en matière de santé publique, moins de dépenses et des avantages fiscaux pour l’entreprise, et des besoins moins grands en infrastructures (parkings). Pour autant, remplacer la voiture reste une tâche très complexe. Il faudra en effet faire du cas par cas selon les besoins de l’entreprise dans le cadre de son activité, et la distance domicile/travail des salariés. Si la plupart vivent loin de la société, il y a fort à parier que le vélo restera une solution à la marge, d’autant plus dans un pays en manque criant d’infrastructures comme des pistes cyclables.
Les gestionnaires de flottes pourront toutefois s’appuyer sur une donnée essentielle au moment de faire un choix : “le vélo confirme néanmoins son statut de moyen de transport le plus vendu en France, représentant 43% des moyens de transport individuels vendus, ce qui le place largement en tête devant les trottinettes (26,5%) et les voitures (26%)” (Union Sport & Cycle).