Flottes

Réduction du CO2 : les flottes d'entreprises vont aussi devoir participer à l'effort collectif

Près d’un quart des entreprises ont des flottes à plus de 121 g/km de CO2. Bien au dessus de la moyenne nationale des véhicules neufs vendus en 2022 en France.

Le paquet européen de lois “Fit for 55” pour réduire drastiquement les rejets carbonés sur le Vieux Continent vont autant concerner les particuliers que les entreprises. Mais ces dernières ne jouent pas encore totalement le jeu. Une étude d’Alphabet, filiale de BMW Group spécialisée dans les flottes automobiles, montre qu’une bonne part des entreprises installées en France n’ont pas suffisamment avancé sur la question pour être en phase avec les objectifs. A peine 50,9 % des sociétés sondées par Alphabet affirment avoir fixé des “objectifs concrets en matière de CO2”. Une sur deux, le verre à moitié plein ou à moitié vide. Et tout juste 37,3 % surveillent réellement les rejets de leur flotte.

Cela passe surtout par la surveillance de la consommation

réduction du co2 : les flottes d'entreprises vont aussi devoir participer à l'effort collectif

Toutes les entreprises ne jouent pas le jeu, mais l’option de surveiller les consommations reste privilégiée© Alphabet

La méthode la plus fréquemment employée pour suivre et analyser les rejets carbonés d’une flotte par les gestionnaires sont les “calculs basés sur la consommation”. Une méthodologie assez simple puisque la relation entre la consommation de carburant et les rejets de CO2 est linéaire, qu’importe le véhicule ou le type de moteur. Mais les résultats montrent que les flottes d’entreprises sondées par Alphabet ne sont pas forcément en phase avec les rejets moyens des véhicules neufs vendus en France : près d’un quart des voitures de flottes sont à plus de 121 g/km de CO2 (valeur WLTP officielle).

C’est une vingtaine de grammes au delà de la moyenne des véhicules neufs vendus en France en 2022. Il faut toutefois tenir compte du fait que les flottes d’entreprise comportent un plus grand nombre de véhicules de segments supérieurs (C, D, E) que le parc auto français. Le pilotage des rejets de flottes devient donc impératif, d’autant plus qu’une nouvelle règlementation CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) entre en jeu en 2024.

Mais pour l’heure, les entreprises restent réticentes à passer à l’électrification. Peut-être encore plus réticentes que le grand public. 93,7 % des entreprises interrogées voient des freins à l’électrification de leurs véhicules. Le premier d’entre eux (37,7 %) est l’autonomie, devant l’absence d’infrastructures (35,7 %).

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